Le décès tragique d'un petit garçon, la semaine dernière en pleine cité résidentielle de « Lahchama » de Sétif, a suscité beaucoup de commentaires et de réactions sur notre site. Les internautes ont pointé leurs doigts vers l'auteur du drame et les parents de la victime surtout que nos enfants vivent pour certains abandonnés dans les rues. Cependant, la question que chacun d'entre nous devrait soulever est le manque flagrant des espaces verts dans nos cités. L'aménagement des aires de jeux pour enfants à la cité « Lahchama » aurait probablement sauvé la vie de ce petit garçon. Ainsi, les services chargés de l'urbanisme de l'APC de Sétif seraient en partie responsables de ce décès. Seul le centre ville historique semble satisfaire la demande de la population avec la présence du parc d'attraction et des jardins d'Emir Abdelkader et Reffaoui qui datent de l'époque coloniale. Depuis l'indépendance de l'Algérie, les jardins et les espaces verts créés se comptent sur une seule main pour ne pas dire sur les doigts, face à une population qui grandit vite. Les terrains alloués aux jardins et aux espaces verts ont bien existé sur les plans. Malheureusement, ces derniers ont été détournés au profit de la construction de certaines villas de luxe au vu et au su des autorités locales. A titre d'exemple, les grandes cités de « Lahchama » et d'« El Hidhab » qui occupent une superficie de plus de 100 hectares, ne disposent qu'un petit espace vert. Ce dernier affiche déjà « complet » en raison de la grande influence enregistrée. Les normes internationales de l'urbanisme exigent une cinquantaine de mètres carrés d'espace vert par habitant. Alors qu'à Sétif, ce rapport est de quelques centimètres carrés seulement. Nous savons bien que c'est tard pour réclamer puisque le béton a été bien coulé au profit des villas et des promotions immobilières. Malgré cela, le citoyen n'oublie son espace vert ! Dans cette situation, nos enfants continuent à jouer dans les rues au risque de perdre leurs vies.