Lorsqu'on sait que sur les 238 millions d'hectares de l'étendue de territoire national, le pays ne dispose que de 8,4 Millions d'hectares cultivable, soit 4% de la Surface Agricole Utile. « Aucun hectare ne peut être enlevé sans que cela ne soit décidé par le gouvernement » avait déclaré M Benaissa en 2011. « La distraction des terres agricoles au profit des projets de développement se fera désormais par décret »avait encore ajouté le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Loi d'orientation agricole de 2008 http://www.minagri.dz/pdf/ONTA/3.pdf et celle portant sur l'exploitation des terres du domaine privé de l'Etat de 2010, avaient fixé le cadre dans lequel les terres ''à faibles potentialités agricoles'' peuvent être utilisées pour la réalisation des projets d'équipements publics et des constructions. Ici, nous ne sommes pas dans cette disposition .Nous sommes donc en droit de nous interroger si la loi a été bien respecté et qu'il n'y ait pas eu de détournement même s'il s'agit d'un projet public. Bien curieuse situation que celle de la commune agricole de Ain Abassa qui se voit amputée d'une bonne partie de son patrimoine foncier agricole ,très riche, pour l'implantation de 180 logements à la lisière de la forêt de pins qui fait son charme et qui jouxte le centre hospitalier régional de soins psychiatriques . De tous les coins et recoins ou de terrains plus appropriés pour fournir l'assiette nécessaire destinée à recevoir ce projet ,et au mépris des lois qui protègent le patrimoine foncier ,voici que pour réponde à un besoin certes indispensable , on n'a pas trouvé mieux que de détourner et de dilapider un terrain agricole. Ce dernier , nous en sommes témoins , qui enregistre de grands rendements , ne verra donc plus de labours et des semailles à l'avenir.Il sera donc sous peu enfoui sous le béton. Pour justifier ce choix, qui va contre le bon sens et la loi , On nous arguera certainement que c'est le choix d'une commission qui a jeté son dévolu sur ce site pour le détourner définitivement de sa vocation initiale. Il est certain qu'à l'approche des élections et des fins de mandats électoraux, beaucoup de décisions , d'abus et de fuites en avant soient enregistrés aux mépris des recommandations projections,règlement et lois. C'est pourquoi, certains citoyens soucieux de la protection de notre patrimoine en appellent à la responsabilité des autorités et particulièrement à M le wali pour stopper immédiatement ces travaux qui sont aux stades des fouilles pour sauver ces terres et leurs disparitions permanente de la carte agricole qui faisait la fierté de ce village. Nous ne serons jamais convaincus pour notre part de l'absence d'une alternative pour trouver une assiette correspondante qui conviendrait mieux pour la réalisation du projet. La restructuration à l'intérieur du périmètre urbain ,en ruine ,pourrait bien répondre à ce besoin. Il est un fait certain, les citoyens rencontrés ne baisseront pas les bras .Ils sont déterminés puisque qu'ils entendent saisir les hautes autorités de l'état et la presse sur le « crime » qui ne doit pas être couvert.