Les 160 travailleurs de l'unité TARSI de montage et de maintenance industriels, filiale du groupe ENCC, lancent un cri de détresse à l'adresse des pouvoirs publics afin de sauver leur usine menacée de fermeture et de disparition. Spécialisée dans le montage d'ossatures métalliques, réservoirs de stockage pour liquide ou gaz, tuyauterie sous pression... l'unité TARSI de Sétif vit ces derniers mois une situation catastrophique. Isolée par sa direction générale, l'unité se trouve privée de plan de charges capable de redresser la barre, contrairement aux trois autres unités qui composent le groupe (Hamiz, Annaba et Hassi-Ameur, Oran). Les travailleurs, quant à eux, n'ont pas perçu leur salaire depuis des mois. Les retraites eux aussi n'ont pas été épargnés. Ils attendent depuis janvier 2005 la perception de leur quote-part. Lors de l'assemblée générale tenue la semaine dernière, les travailleurs, qui réclament le règlement des salaires impayés, les indemnités des retraités... lancent un appel aux pouvoirs publics afin d'ouvrir une enquête approfondie sur la situation de cette entreprise. Le PDG a, de son côté, promis d'obtenir un crédit bancaire d'un montant de 60 milliards de centimes afin de remettra à flots l'unité et éviter sa fermeture. En attendant la concrétisation de leurs revendications, les travailleurs rejettent l'idée de compression, de volet social ou la cession de leur unité et demandent l'intervention urgente des pouvoirs publics. I. S.