Le pr?sident de AHD 54, Ali Fawzi Reba?ne, a annonc? hier, officiellement, sa candidature pour la pr?sidentielle d?avril 2009, d?cision prise jeudi dernier lors d?une session extraordinaire du conseil national. C?est l? la premi?re candidature officielle au prochain scrutin. D?j? candidat ? la pr?sidentielle de 2004, Fawzi Reba?ne explique sa participation ? la prochaine ?ch?ance par le fait que cela s?inscrit dans ses traditions politiques et c?est une continuit? de son combat du temps du parti unique. Militant de la premi?re heure, Ali Fawzi Reba?ne a exprim?, n?anmoins, des craintes quant ? la r?union de toutes les conditions requises pour le prochain scrutin. Ses craintes, il les explique par ?le paysage politique toujours soumis aux mesures tr?s restrictives de l??tat d?urgence et la dissolution de la commission nationale de surveillance des ?lections l?gislatives, par le minist?re de l?Int?rieur, apr?s que son pr?sident a d?nonc? la fraude ?lectorale?. S?y ajoutent, selon lui, des contraintes li?es ? la neutralit? de l?administration durant ces joutes. ?Nous craignons que le nouveau d?coupage administratif annonc?, d?multipliant le nombre de wilayas et de da?ras, serve comme moyen de pression contre ses concurrents du pr?sident-candidat?, s?inqui?te?t-il. Et de se demander: ?D?o? viendra l?argent devant alimenter toutes ces institutions?? Reba?ne estime ici qu?il serait judicieux de donner de larges pr?rogatives aux assembl?es ?lues. Et, toujours dans le m?me contexte, Reba?ne a exprim? son appr?hension de ?la mainmise par le candidat au pouvoir des m?dias lourds, en l?occurrence la t?l?vision et la radio, lors de la campagne ?lectorale?. Interrog? par la VO sur ses r?elles chances dans cette course, Reba?ne, tout rouge, r?torquera: ?J?ai 25 ans de militantisme, je ne suis pas venu en politique pour faire plaisir au syst?me.? Il en profitera aussi pour d?noncer ?les tentatives des pouvoirs publics d?exclure AHD 54 du paysage politique? en lui imposant l?obligation des 3%. Revenant sur la question de la r?vision constitutionnelle, Fawzi Reba?ne refuse d?adh?rer ? cette d?marche, consid?r?e par lui comme ?une malhonn?tet? de plus ? l??gard du peuple?. Selon lui, ?la fragilit? de nos institutions serait tellement criarde si demain le parlement rejetait le programme pr?sidentiel; lui-m?me serait dissous?. ?Ils n?ont pas pens? ? l?autre facteur bloquant qui est le tiers pr?sidentiel au S?nat?, dira-t-il avant de l?cher: ?Celui qui a peur du peuple, que lui reste-il de cr?dibilit??? Et de marteler qu??avec 66% d?abstention, l?APN n?est en aucun cas habilit?e ? trancher sur une telle d?cision qui engage l?avenir du pays?. Interrog? par ailleurs sur la pr?sence des observateurs internationaux ? la pr?sidentielle, Reba?ne a laiss? entendre qu?il n??tait pas du tout contre, m?me s?il estime que ?cette option a d?montr? ses limites lors du mandat de Liamine Zeroual et lors de la pr?sidentielle de 2004?. A cette ?poque, explique Reba?ne, le SG de l?ONU, Kofi Anane, a exprim? son impossibilit? de venir ? la derni?re minute. Et d?encha?ner: ?On n?est pas mieux que les Palestiniens qui ont convoqu? des observateurs de l?Union europ?enne. La question de la souverainet?, chaque fois sortie comme argument, ne doit pas ?tre un registre de commerce?, dira le premier candidat officiel ? la pr?sidentielle. Ce fils de la moudjahida Fatima Ouzeguene -qui ne la conna?t pas?- ne d?mord pas sur les conditions de sa seconde participation ? l??lection pr?sidentielle: ?Sur le plan de l??thique, je n?ai rien ? d?montrer. Pour le moment, j?attends les propositions des autorit?s concern?es, sur l?ensemble des m?canismes internes qui seraient mis en place, pour voir. Toutes les portes sont ouvertes. Si le minimum n?existe pas, je convoque aussit?t le conseil national.?