Toutes les esp?ces de l?univers glorifient Allah, et chacune affirme Sa transcendance ? l??gard de ce que les autres professent ? Son sujet: ce que l?un affirme, c?est pr?cis?ment ce que nie l?autre. Cela vient de ce que tous sont voil?s, quel que soit le degr? qu?ils aient atteint. Celui qui professe la pure transcendance est voil?, celui qui professe la pure immanence est voil?, et voil? aussi celui qui professe les deux ? la fois. Celui qui professe qu?II est absolu est voil?, et de m?me celui qui Lui attribue des limitations, et de m?me encore celui qui nie et ceci et cela. Quiconque Lui assigne un statut est voil?, dans une mesure que d?terminent son rang et sa place aupr?s de Dieu: car il y a autant de voiles diff?rents que de voil?s. Et qu?on n?objecte pas que ce que je viens de dire est aussi une mani?re de Lui assigner un statut, car je r?pondrai que ce que j?ai dit ne proc?de pas de moi. C?est Lui-m?me qui l?a affirm? en disant: ?Et leur science ne L?embrasse pas? (Cor. 20: 110); ?Et Allah vous met en garde contre Lui-m?me? (Cor. 3: 28), nous dispensant par l? de chercher ? atteindre ce qui est inaccessible. Ses Envoy?s nous ont dit la m?me chose. Lorsqu?il s?agit de l?Essence d?Allah, l?univers entier est stupide. Il n?est pas jusqu?au Pl?r?me supr?me (al-mala? al-a?la) qui ne soit en qu?te de Lui. Or on ne cherche que ce qui est absent l? o? on le cherche! Cette qu?te n?a pas de terme; la connaissance de Dieu n?a pas de terme. Il ne peut ?tre connu: n?est connaissable que ce qui proc?de de Lui, en tant qu?effet de Ses noms, non Son ips?it?. C?est pourquoi l?ordre suivant fut donn? ? celui-l? m?me qui, pourtant, d?tient la science des Premiers et des Derniers (i.e. le Proph?te): ?Dis: Seigneur, augmente-moi en science!? (Cor. 20: 114). Et il ne cesse de le dire, en tout ?tat, toute station, tout degr?, en ce monde, dans le monde interm?diaire et dans l?au-del?.