Depuis samedi dernier, les parlementaires sont en vacances, ? la faveur de la cl?ture de la session d?automne. Une session qualifi?e de tr?s importante, au vu et du volume et de la sensibilit? des dossiers trait?s, et dont les plus importants auront ?t? la pr?sentation -par le Premier ministre- du programme de mise en ?uvre du pr?sident de la R?publique ainsi que l?acceptation, exceptionnelle, par le bureau de l?APN du projet de r?vision de la loi ?lectorale pr?sent? par le Parti de Louisa Hanoune ainsi que le tr?s controvers? projet de loi concernant l?abolition de la peine de mort, si cher au Docteur Sa?d Sadi. Une peine de mort qui n?est plus appliqu?e, faut-il le pr?ciser, depuis 1994. L?Alg?rie, seul pays arabe ? avoir vot? les deux r?solutions des Nations unies sur le moratoire de la peine de mort, reste confront?e ? un probl?me de taille: l?abolition de la peine de mort pourrait ?tre interpr?t?e comme ?tant une concession au RCD, parti qui pr?ne la la?cit? ?un choix en contradiction avec la Constitution qui stipule que l?Islam est la religion de l?Etat. Et qu?en l?occurrence, certaines dispositions religieuses commandent aux gouvernants d?appliquer la peine de mort dans des cas pr?cis, sous peine de verser dans l?h?r?sie. Certains pays d?mocrates, ? l?image de l?Am?rique, appliquent la peine de mort -pour les cas de meurtres avec pr?m?ditation, par exemple- sans qu?ils aient besoin de justifier la sentence par la Charia, parce qu?il s?agit d?une peine pr?vue par des lois. Et que nul ne peut d?clarer que la Loi est mauvaise, si elle a ?t? vot?e par les repr?sentants du peuple. Le fait est que ce qui est valable pour les uns, ne l?est pas, automatiquement, pour d?autres. Le meilleur des exemples nous vient de cette prise de position am?ricano-europ?enne qui assimile quatre d?c?s de civils isra?liens ? un crime de guerre, qu?il faut condamner, pour masquer les vrais crimes de guerre et contre l?humanit? commis durant 22 jours et depuis 61 ans, par Isra?l. Le chantier le plus important sur lequel ont eu ? plancher les parlementaires, est, cependant, la r?vision de la Constitution qui permet au pr?sident de la R?publique de se repr?senter plusieurs fois, sans limitation. Une r?vision qui a ?t? ? l?origine d?une fronde, r?elle ou feinte, et qui a fait sortir de leurs r?serves deux anciens pr?sidents de la R?publique et incit? ?selon leurs d?clarations- des candidats, qui se prennent tr?s au s?rieux, ? se retirer de la course. Question qui vaut un vote nul: si Bouteflika n?avait pas demand? la r?vision de la loi fondamentale, et s?il s??tait retir? au bout de deux mandats comme le stipulait la Constitution de 1996; qui garantit que d?autres n?auraient pas ?t? tent?s de le faire, une fois ?lus, alors que leur bilan ?? l?inverse de celui de l?actuel pr?sident- n?aurait pas justifi? une telle d?marche? Rien, bien s?r. Bien au contraire, le comportement de beaucoup de chefs de parti qui se conduisent en v?ritables tyrans, ?liminant tout ce qui les g?ne, laisse penser que t?t ou tard l?article 74 aurait ?t? amend?. La preuve? Aucun responsable partisan ?R?da Malek except?- n?est parti de son propre gr?.