La trentaine de familles sinistr?es qui ont ?t? recas?es au niveau de l??cole d?saffect?e Most?fa? Si Benyasa?d qui devaient ?tre relog?es pleurent, aujourd?hui, leur existence pour ?tre parqu?es comme des animaux dans des classes aux murs contenant de l?amiante. Ces familles sinistr?es qui subissent des conditions de vie lamentables racontent leurs p?rip?ties, leur mis?re surtout. ?Nous sommes aujourd?hui le 28 avril 2009. Cela fait exactement 9 mois que nous avons ?t? install?s dans ces lieux insalubres en vue d?un relogement. Nous sommes pour la plupart d?El Hamri, mais vous avez aussi des familles venues de M?dioni (Ha? El Ghoualem), de Saint Antoine, de Derb. Nous sommes des sinistr?es?, d?clare Mme Far?s Maghnia qui ajoute: ?Le provisoire a dur?. A notre installation, on nous a affirm? que c??tait une question de quelques semaines, puis il y a eu les promesses ?apr?s le Ramadan?, ?apr?s l?A?d? et ?apr?s les ?lections?, et nous sommes toujours l?. On a fait des sit-in. On a tout fait, pour qu?on nous entende, mais, apparemment, on nous a oubli?s et on se retrouve expos?s ? toutes les maladies?. Et de poursuivre: ?Mon histoire dure depuis 9 mois dans ces baraquements. Au d?part, ils nous ramenaient de l?eau, ils venaient nous voir pour s?assurer que rien nous manquait? Subitement, ils nous ont oubli?s. Nous avons pass?, un hiver atroce. Les pluies p?n?traient les baraquements en bois. Et ce n?est pas tout. Nous sommes expos?s ? toutes les menaces. Il y a aussi l?amiante? Vous savez ce que je pense, je pr?f?re mourir par une pierre que par la poussi?re jaune? ?. Il faut dire que le spectre de l?amiante obs?de dans cette ?cole et dans les esprits de ces occupants sinistr?s. ?Ils nous ont install?s ici pour en finir avec nous. Je me demande qui a d?cid? de nous caser dans ce mouroir ? amiante?, s?interroge Mme Lahouel F., un autre cas social, qui nous montre le carr? de la honte qu?elle partage avec d?autres familles. ?O? est cette promesse du d?l?gu? du secteur urbain qui a pr?t? le serment de nous reloger. Il y a bel et bien une commission communale et de wilaya qui nous a qualifi? de sinistr? et nous a accord? le droit au logement, un droit que nous avons acquis verbalement?, soutient un autre pensionnaire qui nous invite ? voir le cas de ce sinistr?, un malade qui ?a battu le recorde des maladies chroniques?, et qui vit avec un cath?ter. Il faut dire que le nombre des familles recas?es dans cette ?cole risque de grossir. Depuis 9 mois, nombre d?entre eux, se sont tout simplement mari?s. Cet ?tat de fait n?a pas manqu? de faire r?agir le d?l?gu? du secteur qui a d?clar?, r?cemment, ?que pour ne pas les jeter dans la rue, on a pens? ? les emmener ici, faute d?un centre de transit?. Pour avoir plus de d?tails sur ce dossier, nous avons pris attache avec le chef de Da?ra d?Oran qui soutient que ?la raison pour laquelle ces familles n?ont pas ?t? relog?es, lors de la derni?re op?ration est qu?ils ?taient c?libataires?. Cela dit, assure ce m?me responsable, chaque citoyen alg?rien, a le droit ? un toit. N?anmoins, fera t-il remarquer, que dans le cas o? il y aurait disponibilit? d?un stock de logements. Le bon sens veut que la priorit?, sera accord?e d?abord ? ces familles.