Attendue avec impatience sous d'autres cieux, la saison estivale est de plus en plus appréhendée par les habitants de plusieurs quartiers riverains des canaux d'irrigation, passant au sud de la ville de Mohammadia. Le danger que représentent en effet pour les enfants, ces grands canaux à ciel ouvert, devient quasi permanent, depuis que l'Office des périmètres irrigués (OPI) a repris ses lâchers, sources de tous les cauchemars endurés par les riverains. Les plus préoccupés sont les habitants du douar Djebbour, deux kilomètres à l'ouest de la ville des oranges et qui est longé par un grand canal découvert sur une distance de trois kilomètres environ. La sécheresse étant classée au rayon des souvenirs, ce canal attire comme un aimant les enfants en mal de fraîcheur, en cette période de canicule et qui sont tentés d'y faire trempette, faute de faire partie des sessions de colonies de vacances programmées par les services sociaux de différents secteurs. Si les plus âgés arrivent à s'y baigner sans trop de mal, par contre les plus exposés sont les bambins, compte tenu de la profondeur atteinte par endroits par ces canaux et de la force du courant proportionnelle à l'importance des lâchers. Pour l'avoir ignoré, un garçonnet de 7 ans issu d'une famille de ce douar, a été retrouvé noyé dans cette conduite, au début de cette semaine. Les autres quartiers exposés à la même situation, sont Boubarnas et Douar Sidi Abdelkader N°1, également traversés par ce même canal ouvert sur toute sa longueur. En ces lieux, le danger est omniprésent pour les enfants des familles riveraines, lesquelles nourrissent des craintes légitimes pour leurs progénitures, car des cas de noyades n'ont pas manqué de les endeuiller par le passé, et ce, à chaque fois que le ciel se montre un peu plus généreux en ondées. D'où l'appel pressant lancé par ces riverains à l'attention des responsables concernés, pour qu'ils prennent les dispositions nécessaires, en vue de couvrir ces canaux devenus sources de tous leurs tourments, maintenant qu'ils ont renoué avec leur vocation initiale.