Les résidents de la cité «Sidi Kada», datant des années 50 du siècle dernier, au sud de la ville des oranges, ont décidé de réagir à la dégradation de leur cadre de vie, menacé par une conduite d'eaux usées à ciel ouvert, en réactivant leur association de quartier, pour engager et mener à bien des actions de volontariat, en attendant l'élimination de l'objet de leurs tourments. L'état des lieux est à vrai dire favorisé, selon nos interlocuteurs, par la situation géographique des lieux, qui fait passer l'Oued El-Hamam à leur proximité. Une promiscuité dont ils se seraient passés volontiers et pour cause. Ce cours d'eau qui charriait par le passé les eaux d'irrigation dont profitaient la plaine de Habra et ses riverains logés en amont, pour déverser leurs eaux usées, ne sert plus maintenant que de collecteur de ces eaux usées déversées par une grosse conduite passant à ciel ouvert et dont le tracé longe les immeubles de la cité Sidi Kada. C'est dire les désagréments olfactifs qu'un tel voisinage peut entraîner pour les riverains. Ces derniers sont contraints en effet à vivre cette pollution au quotidien, porteuse d'odeurs nauséabondes et servant de milieu de culture idéal pour la prolifération des moustiques, été comme hiver. Autant dire que les familles endurent une vie intenable dans un espace censé leur servir de lieu de repos. Certaines ne pouvant plus supporter cette situation, ont préféré changer de lieu de résidence. D'autres à l'image du vieux Larbi, retraité de son état, n'ont pu que se résigner à y finir leurs jours en paix. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, voilà que les sangliers ont décidé de se mettre de la partie en s'aventurant dans la cité, pour éventrer les sachets de poubelles et y trouver pitance. Voyant les dangers se préciser pour leur communauté, les habitants de cette cité ont lancé un appel aux responsables concernés, pour que cette conduite soit recouverte par un dallage ou carrément remplacée par des buses souterraines. En attendant, ils ne sont pas restés les bras croisés devant cette situation déplorable et les vaines promesses des responsables locaux. C'est ainsi que les jeunes résidents ont décidé de relever le défi, en réactivant l'ancienne association de quartier, dénommée «Association Sidi Kada Belmokhtar». Puis, ils ont engagé des actions de volontariat, en commençant par l'assainissement des lieux et le ramassage des déchets. Ils se sont attaqués également à la remise en état de l'espace vert situé au centre de la cité et qui était abandonné à son sort. Après quoi, ils ont rétabli l'éclairage public grâce aux efforts des membres de cette association.