Malgré les mesures prises par l'Etat et les programmes divers lancés pour améliorer le secteur de la santé dans la wilaya de Relizane, notamment les EPH, en les faisant bénéficier d'enveloppes importantes, le problème d'accueil des malades au niveau des différents services reste posé. C'est le cas, entre autre, à l'hôpital Ahmed-Francis de Oued Rhiou où, faute d'un nombre suffisant en gynécologue, on va jusqu'à refuser d'accoucher des femmes, ce qui inquiète les citoyens. Nombre de familles ont fait part de ces défaillances en soutenant avoir été confrontées à bien des difficultés d'y faire admettre des femmes sur le point d'accoucher. Il faut souligner ici que l'EPH en question ne dispose que d'uns gynécologue qui ne peut être présente en H24 au service alors que certaines urgences n'attendent pas, en plus d'assurer des auscultations de deux heures par jour à la polyclinique de Oued Rhiou. Tout récemment, une femme sur le point d'accoucher, s'est présentée au dit service où l'équipe de garde l'a laissée sans lui expliquer que son cas était grave et que cela nécessitait une intervention immédiate. N'y ayant pas pu être prise en charge convenablement, elle a été emmenée en urgence dans une clinique privée où elle s'est fait accoucher. «Cela aurait pu lui valoir sa vie et celle de l'enfant», dira, déçu, le père de la jeune femme. «C'est à croire, dira un autre parent, que la vie d'une mère et son bébé n'a pas d'importance dans ce service (ndlr, la maternité). Qu'attend-on donc pour remédier au problème?» Une autre femme rapporte qu'on a refusé de pratiquer sur elle une césarienne. «On ne le fait que pour des cas urgents, m'a-t-on expliqué», affirme-t-elle. Ainsi donc, des femmes enceintes se trouvent obligées d'aller vers le privé pour se faire accoucher. Et d'aucuns se demandent, dès lors, à quoi peut servir un hôpital public à Oued Rhiou.