Certains établissements scolaires des trois cycles, dont le lycée Mehadji El-Habib à Maraval, ont -au premier jour de la rentrée scolaire- appliqué à la règle l'instruction ministérielle sur le port du tablier: des élèves se sont vu refuser l'entrée de leurs établissements respectifs. Interrogé, le censeur du lycée Mehadji Mohamed El-Habib dira: «Nous donnons un délai supplémentaire aux élèves qui n'ont pas encore de tablier aux couleurs demandées. Ils ont jusqu'après l'Aïd pour se conformer à la décision ministérielle.» Il précisera que «ce sont les agents de sécurité qui ont agi de leur propre chef en refusant l'accès aux élèves ne portant pas de tabliers conformes à la réglementation». Des établissements des autres paliers ont rencontré les mêmes situations, des élèves ne s'étant pas présentés avec les couleurs conformes à la décision. Un autre chef d'établissement tiendra à préciser à ce sujet: «Il y a des élèves qui ont été acceptés mais nous les avons prévenus qu'ils devront se soumettre à la réglementation en ce qui concerne le port du tablier et les couleurs exigées.» Certains parents, de leur côté, ont été pris au dépourvu et ont tenu malgré l'instruction à ramener leurs enfants avec des tabliers aux couleurs différentes que celles autorisées. A ce propos, une parente dira: «Je me suis prise un peu tard pour l'achat de tablier. Hélas, je n'ai pu en trouver pour mes deux filles sur le marché local et il fallait bien qu'elles rejoignent leurs classes.» De nombreux parents ont aussi été pris au dépourvu et les commerces qui proposent le produit ont connu un véritable raz-de-marée. Les tailleurs, de leur côté, n'ont pas chômé, certains n'ayant pas même pu satisfaire à temps les commandes qui leur avaient été passées. Par ailleurs, on apprend qu'une note interne a été adressée aux chefs d'établissement afin de permettre aux élèves de rejoindre leurs classes, tout en leur demandant d'exiger des élèves de se conformer, dès après l'aïd, au règlement qui sera strictement appliqué. A noter enfin que la rentrée de cette année a été marquée par le mot d'ordre de grève lancé par les adjoints d'éducation, un mot d'ordre partiellement suivi à Oran pour les établissements du moyen et du secondaire.