Vingt-sept établissements du cycle secondaire, sur les 37 existants dans la wilaya, ont répondu au mouvement de grève programmé, hier lundi, au niveau national, a-t-on appris du premier responsable du CNAPEST à Sidi Bel-Abbès. Notre interlocuteur a précisé que le taux de participation à ce débrayage a atteint les 74% dans la matinée de ce lundi, et ce, au niveau de tout le territoire de la wilaya. Le taux le plus élevé, soit 100%, a été enregistré au niveau des établissements secondaires de la ville de Sidi Bel-Abbès dont les lycées Okbi Ali , Hassasi Houcine, Meftahi, Nedjadi et le nouveau lycée de Zaouia. Par contre, des participations moins importantes ont été relevées dans d'autres lycées, comme c'est le cas à Ennajah, El Haouès, Azza, Inal, Dar Abid et le technicum Zeddour. Quant aux trois établissements de Télagh, d'après les statistiques fournies par le CNAPEST et la direction de l'Education, là aucun enseignant n'a suivi le mouvement de grève. Les syndicalistes maintiennent leurs revendications sur les trois dossiers principaux, à savoir les indemnités, les affaires sociales, et la médecine du travail et dont la tutelle n'a pas encore tenu compte. Ajoutant que «cette rentrée sociale a très mal commencé puisque l'élément majeur de l'équation, qui est l'enseignant, a été complètement marginalisé dans le choix des horaires, et les nouveaux emplois du temps établis par la tutelle entravent de plus en plus le travail et du professeur et de l'élève à la fois». Le problème du dialogue entre le ministère de l'Education et les enseignants a été également posé par les membres du CNAPEST de Sidi Bel-Abbès qui ont tenu à affirmer que «la tutelle devrait interpeller l'enseignant d'abord qui reste le seul responsable de la gestion de ses classes et de ses élèves, quand il s'agit des nouvelles instructions, notamment les emplois du temps, au lieu d'ouvrir les portes aux syndicalistes de l'UGTA. Et c'est pour cela que cet arrêt de travail a été décidé à l'occasion de la Journée de l'enseignant pour rappeler à nos responsables le rôle et la valeur de cet homme de savoir qui mérite une considération autrement particulière» a-t-on précisé. En dehors du mouvement de débrayage et des revendications, les syndicalistes ont éprouvé un sentiment de satisfaction un peu spécial en déclarant «c'est pour la première fois qu'on passe une journée de grève dans l'entente et le calme avec les administrateurs, et on a l'impression que la culture des droits et des devoirs prend place dans notre pays». Ils ajouteront que leur seul souhait est que la tutelle prenne en considération et définitivement les revendications des travailleurs de l'Education.