Il est vraiment décevant qu'au moment où l'équipe nationale de football s'apprête à jouer son va-tout dans sa course infernale avec l'Egypte, à la qualification en coupe du monde, de voir certains se montrer aussi audacieux pour déstabiliser le staff technique des Verts. C'est en tout cas, le constat que fait le premier responsable technique des Fennecs, en l'occurrence, Rabah Sâadane, dont l'après match face au Rwanda a été vécu très difficilement. Certains, selon Sâadane, lui-même, se sont empressés de tirer à boulets rouges sur lui et ses assistants. Une manière de faire qui l'a vraiment surpris si l'on se réfère à ses propres confessions. Seulement, cette fois-ci, l'entraîneur national ne veut pas se laisser faire. Preuve en est, il nous a confié qu'il est même prêt à solliciter la justice pour que ses adjoints et lui soient rétablis dans leur droit. Sâadane, sous l'effet de la colère, désigne du doigt certains organes de presse qui, selon lui, auraient dû faire preuve de patriotisme en ne versant pas dans les critiques gratuites qui n'ont rien d'objectif. Mieux encore, l'entraîneur national insiste à défendre ses assistants Zouhir Djelloul, Kebir et l'entraîneur des gardiens Belhadji. «Ils sont entrain de faire du bon travail, je ne vois pas pourquoi l'on a voulu les dénigrer alors que je suis le seul responsable de l'équipe et le seul à dire si tel ou tel entraîneur doit rester dans le staff ou non», explique Sâadane non sans laisser apparaître des signes de nervosité. Déjà sous pression, du fait que la sélection nationale que tout le monde attendait sceller le sort de la course à la qualification au Mondial avant la dernière journée, Sâadane ne veut pas, en vérité, revivre le scénario de 1986 lorsque après le parcours décevant des Verts au Mondial mexicain, il a vu toutes les flèches orienter vers lui, et tout le monde connaît la suite de l'histoire puisque Sâadane avait choisi, à l'époque de «s'exiler » du côté du Maroc où il avait offert au Raja la coupe d'Afrique des clubs champions aux dépends du Mouloudia d'Oran, un trophée qui lui a permis de prendre sa revanche sur ses détracteurs.