L'équipe nationale n'est que le reflet d'un football ratatiné par des années de non-productivité. L'équipe nationale va disputer ce soir à Oran l'un des matches les plus importants de son histoire. En effet, une défaite, de sa part, signifierait son élimination, quasi officielle, de la coupe du monde et de la CAN 2006 alors que si elle venait à gagner, elle maintiendrait ses chances, même si elles sont minimes, de qualification à la compétition mondiale et elle se relancerait dans la course à la qualification de la compétition continentale pour laquelle pourront y participer les trois premiers de ce groupe. On a, d'ailleurs, tort d'affirmer que les Verts sont déjà éliminés du Mondial de 2006. Il leur reste cinq matches à disputer dont trois en Algérie. Dans l'absolu, aucune éventualité n'est à écarter même celle de les voir remporter les cinq rencontres. Dans ce cas, ils atteindraient le total de 18 points c'est-à-dire un capital susceptible de leur ouvrir les portes de la Coupe du monde si les autres adversaires, surtout l'Angola et le Nigeria, venaient, de leur côté, à ne pas se montrer conquérant. Aussi, convient-il de ne pas l'enterrer trop rapidement et, à défaut de coupe du monde, la qualification à la CAN 2006 reste jouable. Il est évident qu'au jour d'aujourd'hui cette équipe nationale est hors du coup. Dernière de son groupe, elle ne totalise que trois points en cinq rencontres. Terrible désillusion pour ses supporters qui la voyaient, au départ des éliminatoires, jouer les premiers rôles. Ils gardaient en mémoire son bon parcours de la CAN 2004 en Tunisie où elle était parvenue à se hisser jusqu'aux quarts de finale. Mais il aurait fallu, à ce moment-là, ne pas verser dans l'euphorie. L'objectivité aurait voulu que l'on dise que les résultats de Tunisie avaient été miraculeux. Les deux matches où l'EN s'était particulièrement mise en évidence (contre le Cameroun et contre l'Egypte) auraient pu se terminer sur une défaite des Verts sans que nul ne crie au scandale. Du reste, ils auraient rejoué dix fois ces deux matches, ils les auraient perdus dix fois. C'est cette équipe nationale que l'on aurait voulu voir aller en Coupe du monde dans un groupe composé du Nigeria, de l'Angola et du Zimbabwe qui l'avait battue le plus normalement du monde lors de la CAN 2004. D'ailleurs, si le Cameroun et l'Egypte ne s'étaient pas neutralisés en Tunisie, l'équipe nationale ne serait jamais passée en quarts de finale. Disons-le tout net, si elle va en Allemagne, que peut-on espérer de cette équipe? L'épisode du Zaïre se faisant ridiculiser lors de la Coupe du monde de 1974 ne peut s'effacer et si notre équipe nationale doit aller au prochain mondial pour prendre des raclées, il vaut mieux qu'elle reste à la maison. Le rêve de 1982 est révolu. Nous ne faisons, aujourd'hui, que récolter les produits d'une très mauvaise semence. L'équipe nationale n'est que le reflet d'un football ratatiné par des années de non-productivité. Nier cette évidence serait faire preuve d'un subjectivisme de très mauvais aloi. Le drame est que nous n'avançons qu'au coup par coup. Si le billet pour la CAN est décroché, on pourrait se contenter de ce résultat pour retourner dormir sur nos deux oreilles. Cela fait des années que ce scénario se reproduit pour le plus grand malheur d'une discipline qui n'arrive pas à décoller. Alors, pour une fois, on peut se dire qu'une élimination, même de la CAN, ne serait pas un résultat catastrophique. Pour une fois, on daignera peut-être, se remettre en cause et penser à voir autrement le travail qui doit être accompli. Le programme du groupe 4: Hier : Nigeria - Gabon Aujourd'hui : (14h00) Zimbabwe - Angola (19h00) Algérie - Rwanda