Les élèves du CEM Ibn-Rochd de Remchi dans la wilaya de Tlemcen ont entamé, dans la matinée d'hier lundi, un mouvement de protestation qui s'est poursuivi jusqu'aux alentours de midi, en bombardant de pierres les PEM non grévistes et les élèves, parmi lesquels on relève deux blessés, ainsi que le directeur de l'établissement qui a été également blessé en tentant de les calmer. Les choses auraient pu dégénérer plus gravement, si les forces de l'ordre n'étaient pas intervenues à temps pour maîtriser la situation et disperser la grande foule des collégiens contestataires. Entre-temps, deux élèves souffrant de plusieurs blessures reçues de la tête ont été admis à l'hôpital de Remchi. Les choses ne s'arrêteront pas là, puisque même le directeur de l'établissement a été victime de ces débordements, après avoir été bombardé à coups de pierres, l'atteignant au niveau du cou. Il y a eu par ailleurs des dégâts matériels au sein de l'établissement: les vitres des classes ont volé en éclats et même les bureaux des enseignants ont fini en menus morceaux entre les mains des plus enragés des élèves. Il y a eu par ailleurs des dégâts matériels au sein de l'établissement: les vitres des classes ont volé en éclats et même les bureaux des enseignants ont fini en menus morceaux entre les mains des plus enragés des élèves. «…Et après, ils vont se plaindre dès qu'ils auront froid en hiver, avec les courants d'air qu'ils ont ainsi créés dans leurs classes…», a remarqué un retraité de l'enseignement trouvant que les choses ont bien changé depuis… En fait, ces élèves contestataires n'ont pas trouvé à leur goût l'attitude de neutralité observée par leurs enseignants, vis-à-vis du mouvement de grève qu'ils refusaient de suivre, et ce, contrairement à la majorité de leurs collègues grévistes. Ils ont été déçus de ne pouvoir profiter de quelques jours de repos supplémentaires, à l'occasion de cette grève. Cette réaction vient s'inscrire parmi d'autres facettes de la violence en milieu scolaire qui a déjà pris des proportions inquiétantes. La psychologue du CEM «Ibn Rochd», renvoie ce phénomène à «l'absence de sensibilisation au sein même de la famille et de l'institution scolaire».