Les enseignants des lycées et des cem de la ville de Souk-Ahras ont observé un mouvement de grève spontané en signe de protestation contre la direction de l'éducation locale suite à l'agression dont a été victime une de leurs collègues jeudi dernier. La victime de l'agression, un professeur de langue française au niveau du technicum Jaber-Ibn-Hayeène de ladite ville, a été sauvagement agressée par un élevé de l'établissement, ce qui lui a occasionné une incapacité de travail de 12 jours. Les enseignants, en colère, reprochent au premier responsable du secteur au niveau de la wilaya un supposé laxisme en ce qui concerne le traitement de cette affaire et un relâchement de la discipline à l'intérieur des établissements d'une manière générale. Cette attitude aurait, selon eux, incité les élèves à ne plus accorder le moindre respect au personnel enseignant. Selon des sources syndicales, le mouvement de protestation qui n'était circonscrit dans la matinée d'hier qu'à la seule ville chef-lieu, se serait étendu dès midi à l'ensemble des établissements des villes de Sedrata et de M'daourouch. Les enseignants grévistes, qui disent agir par solidarité pour rétablir la discipline au sein des établissements scolaires en général, menacent de poursuivre leur mouvement jusqu'à ce que le directeur de l'éducation soit remplacé. Il nous a été impossible de joindre ce dernier pour recueillir sa version sur ce regrettable incident. A. Allia