Les problèmes de la Santé, objet d'une grève qui a duré près de quatre mois et à laquelle la justice a mis fin en la considérant comme illégale, ne semblent pas avoir été réglés. Les praticiens de la santé publique, sous la conduite des SNPSP et du SNPSSP, contournent les sanctions brandies par Barkat, en recourant à des protestations hebdomadaires dans l'enceinte même des établissements hospitaliers. Ce qui signifie que le malaise, qui persiste, est bien profond. Cette situation, qui pénalise en premier lieu les malades et les citoyens, a conduit le ministre de la Santé à adresser des invitations à l'intersyndicale de la Santé publique pour tenter de débloquer la situation. Quelles sont, aujourd'hui, les perspectives? Il est, pour le moins, difficile d'entrevoir une issue immédiate à ce conflit qui empoisonne les relations entre les praticiens et la tutelle, mais des signes laissent penser que les choses pourraient s'améliorer dans les jours à venir. C'est, du moins, le décryptage qu'il convient de faire, concernant la dernière sortie de Barkat qui a assuré que le dialogue reprendra avec le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP). Selon le ministre, les deux syndicats auraient reçu des invitations du ministère "pour revenir à l'option du dialogue et trouver des solutions aux problèmes en suspens". Visiblement, au sein du ministère, on est arrivé à la conclusion que cette option est incontournable. «Ça suffit, cette grève a trop duré, passons aux choses sérieuses», semble dire le ministre de la Santé qui aurait été sommé de trouver une issue de sortie à cette situation. L'Intersyndicale, qui a gelé son mouvement, rejette l'offre de dialogue, dénonçant une démarche qui n'apportera rien de nouveau. Les praticiens soupçonnent la tutelle de vouloir négocier en position de force, tout en lançant des signaux dissuasifs aux autres corporations qui veulent obtenir, par la contestation, la satisfaction de revendications socioprofessionnelles.