Une commission pour étudier les indemnités dans le secteur de la santé a été installée hier, a déclaré Saïd Barkat, ministre de la Santé. «Les représentants des syndicats des praticiens de la santé publique et ceux du ministère s'attèlent à la mise sur pied d'une commission nationale pour étudier la question des indemnités», a-t-il déclaré. «Le dialogue avec les représentants des syndicats activant dans le secteur ne s'est jamais arrêté», a relevé le ministre. En effet, la justice a jugé «illégale» la grève des praticiens de la santé, avant-hier. Les pouvoirs publics semblent déterminés à en finir avec ces grèves perlées qui paralysent les hôpitaux depuis déjà plus de deux mois. En effet, Saïd Barkat, ministre de la Santé, semble désormais déterminé à terminer avec cette grève, suivant la méthode coercitive de son collègue au gouvernement, Abou Bakr Benbouzid, ministre de l'Education. On assiste presque au même scénario vécu par les syndicats autonomes de l'Education. «La justice a tranché et a déclaré la grève du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) et du syndicat des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) illégale. Nous allons prendre les dispositions nécessaires», a déclaré Saïd Barkat. Hier, il a indiqué que «malgré la décision de justice interdisant la grève des praticiens, les réunions de conciliation sont toujours entamées». Pour rappel, cette décision de justice est tombée dès que les deux syndicats avaient annoncé samedi dernier -la poursuite de leur débrayage qu'ils reconduisent chaque semaine- pour les mêmes revendications socioprofessionnelles. La révision du statut particulier promulgué fin 2009, l'ouverture de discussions sur le régime indemnitaire ou l'octroi d'un quota de logements de fonction sont parmi les revendications majeures des syndicats de la santé. Mais un autre son de cloche émane du ministre de la Santé qui déclare que «parmi ces revendications, il y en a certaines légitimes, même très légitimes, sur lesquelles son département est prêt à négocier, et d'autres carrément illogiques, en contradiction avec la loi et le règlement de la Fonction publique». Et d'ajouter : «ce n'est pas normal que des médecins demandent la cession définitive de logements de fonction à leur profit». Edulcorant ses propos, il dira que la seule solution réside dans le dialogue. Ce dernier exige un «minimum de réserve» et «l'aptitude à faire des concessions ». Les adhérents du SNPSP et du SNPSSP, qui regroupent l'un les généralistes, l'autre les spécialistes, sont en grève depuis fin décembre pour l'un et début janvier pour l'autre. Mais ils assurent les urgences, le suivi des malades chroniques ou les gardes dans les hôpitaux publics.