D'une façon générale, tout parti du (ou au) pouvoir n'accepterait jamais de baisser les bras devant le spectacle (cruel) de la montée en puissance d'un parti d'opposition et plus particulièrement lorsque celle-ci se fait à un rythme qui l'amènera sûrement à prétendre à un accès inévitable au pouvoir. Un tel parti au pouvoir tentera, si son pouvoir d'agir et d'impliquer les institutions est réel, à pratiquer le concept américain de guerre préventive. La porte-parole du PT (la seule habilitée à le faire dans son parti), avait déjà accusé le FLN de chercher à déstabiliser «son» parti par le biais de l'«apostasie» des députés du PT, à savoir leur faire renoncer à leur idéologie initiale et adopter celle du FLN), des députés PTiciens s'étant avérés vulnérables du côté de la poche. Serait-ce pas la «protection» contre de telles menaces réelles que le PT est allé chercher par un contrat d'alliance avec le RND? Le PT avait «senti» que le FLN avait élaboré une stratégie d'action basée sur deux options au moins, à savoir lui «voler» des députés en exercice ou alors lui faire subir La politique du «redressement». L'asphyxie du champ politique devrait probablement (pour ne pas dire certainement) être approchée dans son explication par la volonté d'éliminer une future menace. A ce jour, le fonctionnement du champ politique et plus particulièrement celui des médias audiovisuels n'ont pas du tout créé les conditions de la montée en puissance des partis politiques, pour la raison qui apparait toute simple, à savoir qu'ils n'ont pas pour mission de faire enraciner les partis au sein des populations; et quand on dit les partis, il s'agit de tous les partis, toutes appartenances confondues. Au pouvoir, les partis de l'alliance? Il leur suffit juste de fournir la logistique et la main-d'œuvre supérieure au programme du président. A qui donc l'alliance pourrait-elle ouvrir sa porte et qui lui serait d'un apport certain, au point qu'il serait possible de parler de gouvernement d'union nationale?