Le parc roulant mobilisé pour le transport urbain en Algérie ne cesse de s'agrandir d'année en année, avec des autobus de toutes marques plus ou moins connues sur le marché mondial. Ces derniers viennent s'ajouter à ceux qui roulent déjà depuis au moins deux décennies dans toutes les grandes villes du pays dont Tiaret, la capitale des Hauts Plateaux de l'Ouest. Au niveau des nombreuses stations visitées à travers plusieurs centres urbains, il y a le côté agencement et confort qui est loin de faire l'unanimité chez les usagers, notamment au niveau de certaines catégories de bus, à l'exemple de ceux du type J9 qui relient les localités Mahdia à Hamadia, Hamadia à Rechaïga, Tiaret à Louhou, Tiaret à Mellakou, Frenda à Louhou, Tiaret à Dahmouni, Frenda à Aïn Hadid, Frenda à Aïn Kermès et bien d'autres destinations. Ces moyens de transport comprennent une moyenne de 20 places assises. Et même s'ils sont avantageux sur certaines voies de circulation étroites, ils n'en ont pas moins une défaillance au niveau de l'agencement intérieur des sièges. En effet, les ceux situés à l'avant, le double comme le simple, sont très bas par rapport au plancher du bus. Ce qui gène considérablement les usagers qui y prennent place, plus particulièrement les personnes âgées qui se voient contraintes de se plier presque en deux pour pouvoir s'asseoir. De plus, le siège double qui se trouve derrière le chauffeur est pratiquement «collé» au dossier de ce dernier, car seul un petit espace de quelques centimètres vous permet de vous y glisser. Ainsi, lorsque la personne assise près de la fenêtre veut descendre, c'est à toute une gymnastique qu'elle est assujettie. Certains transporteurs n'hésitent pas à ôter des sièges, notamment à l'arrière du bus ou d'ajouter des bancs mobiles dans le couloir réservé au déplacement des voyageurs, ceci dans l'unique souci de faire monter plus de personnes et dégager plus de bénéfices. Un autre problème existe également au niveau des sièges, particulièrement les doubles, celui concernant l'espace. Plusieurs personnes ont pu remarquer qu'il est très incommodant de s'asseoir à deux, car la largeur de la banquette, souvent nue et sale, est réduite à la taille de deux enfants. Alors, lorsqu'il s'agit deux adultes de forte corpulence, il faut reconnaître que c'est chose impossible de partager cette place à deux. Mais il y a pire, car dans ces «restes» de bus, c'est surtout la propreté qui brille par son absence: le parquet n'est pas seulement poussiéreux, mais il est couvert de toutes sortes de petits déchets comme les mégots de cigarettes, les boules de chique crachée, les épluchures de fruits… Quant à l'odeur à l'intérieur du véhicule, elle est simplement irrespirable pour le client. Enfin, pour ce qui des arrêts et des tickets, ils sont soumis au gré du propriétaire du véhicule qui joue souvent le double rôle de chauffeur et du receveur pour amortir les charges naturellement. Tout est question de gains au détriment, bien sûr, de l'usager.