«Monsieur le juge, dit la victime qui n'est autre que la mère du mis en cause dans cette affaire, il s'agit certes de mon fils et il m'est plus que pénible de le voir derrière les barreaux d'une prison, mais c'est lui qui m'a poussée à adopter cette solution, et ce, après avoir brisé à jamais l'instinct maternel.» «Sous l'effet de barbituriques et d'alcool, il ne recule devant rien pour avoir l'argent, lui permettant d'acheter son poison», dit encore la pauvre mère éplorée. «Et quand je refuse, il me roue de coups», articule à peine la vieille femme, pas aussi vieille que cela, mais simplement que les affres endurés ont eu raison d'elle. Accusé pour violence contre ascendant, Mohamed, appelons-le ainsi, a comparu hier devant la cour d'appel d'Oran et a nié les accusations portées contre lui par sa propre mère. «Votre Honneur, explique le prévenu, tout n'est que mensonge.» A ce mot, le président de l'audience l'interrompt brutalement et dit: «Vous continuez ainsi à brutaliser votre mère, là en pleine audience, en la traitant de menteuse, n'avez-vous pas honte?» «Mais je ne mens pas», insiste le mis en cause pour se défendre. Une fois de plus, le magistrat l'interrompt: «Vous pensez que votre mère se réjouit de vous voir là ou en prison. Si elle est arrivée à déposer plainte contre vous, c'est que vous l'avez plus que martyrisée.» Ne sachant que dire, le fils, incriminé des faits, baisse la tête, tout en marmonnant qu'il est innocent. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à son encontre, le maintien de la peine, celle de deux ans de prison ferme, peine déjà retenue à son encontre, en première instance par le tribunal d'Oran