Linda, 29 ans, est une dame qui voulait partir à l'étranger avec un bébé pour son mari qui est incapable d'en... faire ! Elle a eu pire... La brune aux yeux verts pour un mètre cinquante-huit centimètres et quarante-sept kilos est debout face au juge grâce auquel nous avions pu assister à l'audience tenue à huis clos : «Monsieur, vous êtes autorisé à couvrir ce procès afin de porter cette affaire au grand public pour que ce qui est arrivé n'arrive plus à nos jeunes qui ignorent les risques à prendre une inconnue vivant à l'étranger», avait-il tenu à nous dire juste avant les débats. Ayant la police de l'audience, le président est à saluer pour sa permission.«Allez, vous Mourad, vous Karim, vous Djamel et vous Nassim, mettez-vous bien derrière la barre et ne faites pas perdre de temps au tribunal en ne racontant que la vérité et surtout ne tentez rien qui puisse aller contre votre liberté, car avec douze nuits passées en taule et pour des jeunes venant d'un milieu potable, ne prenez aucun risque!», avait averti le magistrat qui sera heureux qu'un à un les inculpés racontent tout. Depuis Mourad, qui avait mis en place le stratagème d'une nuit printanière féconde à Nassim, le plus jeune «violeur» que Linda F, avait cité comme un jeune correct. «Au moment où il avait sauté sur moi, il m'avait agrippé par les épaules et enfouissant sa petite tête dans ma poitrine, il m'a fait pleurer, pleurer en préservant mon honneur», dira plus tard la victime qui avait eu l'occasion de tout raconter au tribunal avec ceci de particulier. C'est elle qui avait abordé Mourad sur la placette de la villa pour lui proposer de l'aider à adopter un bébé, à mettre en place tout le suivi comme procédure pour quitter le territoire national, le bébé entre ses bras. Et ce moment que choisira le magistrat pour poser une question capitale : «Madame, est-ce que Mourad vous a promis quelque chose à ce propos ?». «A vrai dire, Monsieur le président, il m'a de suite dit la vérité, que c'était impossible devant les lois de la République et qu'il fallait voir ailleurs.» - «Et pourtant vous aviez continué à discuter...» - «Quoi, inculpé», dit le juge à Mourad qui venait de lever la main. - «Monsieur le président. Ce qu'elle vient de vous dire cette fille est tronqué. En vérité, elle m'avait fait comprendre qu'elle était prête à faire un bébé avec un beau gosse et je...» - «Ah ! Et comme vous êtes un très beau gosse en âge de vous marier...» - «Non, non, Monsieur le président, je suis le papa d'une fille de trois ans...» «Voilà, vous vouliez une seconde. Passons. Continuez madame», tranche cette fois le juge qui allait en récolter des vertes et des pas mûres... «Il a ouvert son portable en me promettant d'appeler quelqu'un qui peut me trouver un bébé. Je l'ai cru. Il s'adressait à quelqu'un l'appelant mère (oumi) à plusieurs reprises avant de me proposer d'aller chez lui dans une forêt voisine», a ajouté la dame victime qui dit son étonnement d'arriver vers les vingt heures dans la nuit noire devant une bicoque aménagée entre une douzaine de pins. «Une fois à l'intérieur, ces trois-là nous attendaient, debout torses nus et en cuissettes, pieds nus, le regard éloquent», reprit la victime qui allait détailler l'affreuse nuit passée entre les bras de ces quatre jeunes, dont deux l'avaient violemment frappée tout en la labourant. «C'est Djamel qui m'a fait mal, surtout ses gifles, pleure soudain la victime qui a aussi cité Mourad qui m'a dit ‘'S.... tu voulais un bébé. Tu vas en avoir quatre !''»,sanglota Linda qui clôtura le cauchemar en révélant que ce n'est qu'à quatre heures du matin, une fois abattus, las et endormis, qu'elle prit la résolution de s'enfuir non pas aux services de sécurité mais à l'hôpital pour un test antisida ! «C'est bien d'avoir pensé à votre sûreté et après ?», mâchonne le juge qui apprendra, qu'alertés les services de sécurité avaient été merveilleux. «Ils ont vite été appréhendés, entendus et présentés.» «Que demandez-vous à titre de réparations ?», questionne le juge qui sera agréablement surpris de ne pas avoir en face de lui une victime cupide. Le procureur réclame cinq ans de prison ferme contre Mourad et Djamel, trois ans de prison ferme contre Karim et l'application de la loi à Nassim qui vient de quitter l'âge d'ados et qui s'est bien comporté vis-à-vis de la victime qu'il n'a ni souillée, ni battue, ni humiliée... Après une courte mise en examen et considérant probablement l'âge de la victime, son désistement, car elle avait remercié Allah de ne pas avoir eu affaire à des sidéens et sa faute d'avoir abordé un inconnu à la seule vue de sa tenue vestimentaire irréprochable. Rien que pour cela, considérant aussi que douze nuits avaient suffi aux inculpés, il infligea ces peines de prison telles que réclamées par le parquet, mais assorties de sursis. Nassim, lui, a écopé d'un mois assorti de sursis pour lui apprendre à ne plus marcher aux côtés de... violeurs.