La prise d'otages dans la région du Sahel continue à alimenter l'actualité mondiale. La France, premier pays concerné par cette question, est face à un dilemme. Payer la rançon ou utiliser la force? Le président Sarkozy n'a pas encore tranché, mais semble être prêt à se soumettre aux exigences des terroristes.Face l'échec d'une récente tentative par la force, et la chute de sa popularité auprès des Français, M. Sarkozy serait tenté par la solution facile, mais certains milieux français le mettent en garde d'aller à l'encontre du principe défendu par l'Algérie, en procédant au paiement d'une éventuelle rançon aux terroristes, d'autant que le président français joue toutes ses cartes pour la libération des otages, selon des sources proches du dossier. Face à la menace d'attentat qui pèse sur ce pays, les autorités françaises, à leur tête le ministère de l'Intérieur, ont pris un certain nombre de mesures à titre préventif. L'état d'alerte a été instauré dans plusieurs points dits «sensibles» ou «sites ciblés» par les organisations terroristes, à l'instar de lieux de culte ou touristiques, ainsi que les espaces commerciaux très fréquentés. En marge du congrès des sapeurs-pompiers d'Angoulême, le ministre français de l'Intérieur a appelé à la vigilance. Un appel qui n'a d'objet que celui d'éviter la répétition du scénario des attentats de Paris de 1995. La France est depuis quelques jours tourmentée par la menace terroriste. Les forces de sécurité françaises sont déployées en force autour des zones d'habitations, les lieux publics comme le métro, et les célèbres sites touristiques tels la Tour Eiffel et la cathédrale de Notre-Dame. Plusieurs fausses alertes à la bombe ont été reçues. Ce qui n'a pas manqué d'aggraver la panique qui s'est emparée des Français. Le porte-parole du ministère français des AE, Bernard Valero, a indiqué que le niveau d'alerte demeure inchangé et est resté à son niveau maximal. Il a affirmé que l'échange d'informations et de renseignements avec les partenaires de la France, en termes de lutte antiterroriste, est régulier. L'expérience de l'échec de la dernière intervention militaire semble avoir donné à réfléchir aux autorités françaises qui se traduit par le changement de la démarche et de stratégie sécuritaire. Une modification qui reflète le degré de la crainte de la réaction d'Al-Qaïda au Maghreb qui menace ses intérêts de par le monde et sa sécurité intérieure. Les mesures sécuritaires adoptées à travers tout le territoire français montrent également que les autorités françaises prennent très au sérieux les menaces d'AQMI de s'en prendre à la capitale française et de ne pas se contenter d'enlever des français dans la région du Sahel.