La Grande-Bretagne et l'Algérie vont accroître leur coopération en matière sécuritaire par, notamment, la création d'un comité bilatéral de lutte antiterroriste, a déclaré à Alger le haut responsable de la diplomatie britannique, Alistair Burt. Dans un communiqué de l'ambassade britannique à Alger, la "création récente du comité bilatéral pour la lutte antiterroriste" a été annoncée. Il s'agit d'un outil de travail qui "permettra à la Grande-Bretagne et à l'Algérie d'œuvrer sur le partage du renseignement et de la formation", a indiqué le secrétaire d'Etat britannique pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Une réunion de ce comité est prévue "dans deux semaines" à Londres. Qualifiant l'Algérie de "partenaire-clé", M. Burt a jugé qu'il "y avait nécessité pour les nations d'œuvrer ensemble de manière plus efficace" contre le terrorisme. Il a félicité au passage la position d'Alger de refuser toute rançon aux preneurs d'otages. Durant ses entretiens avec Rezag Bara, conseiller du président Abdelaziz Bouteflika, son homologue Abdelkader Messahel et le chef de la diplomatie, Mourad Medelci, Burt a aussi évoqué l'Iran. "L'Algérie est l'ami des deux pays" (GB et Iran), a-t-il indiqué. "Pour l'heure, a-t-il dit, l'Iran a besoin de ses amis pour qu'ils lui expliquent qu'il est sur une pente dangereuse" avec son programme nucléaire qu'il présente comme civil et non militaire mais ne convainc personne. "Si l'Algérie, par ses relations, peut aider à persuader l'Iran d'accepter l'invitation à discuter de son programme nucléaire, ce sera d'une grande aide", a-t-il déclaré. Outre un renforcement en matière sécuritaire et diplomatique des relations algéro-britanniques, M. Burt a souhaité aussi multiplier les échanges commerciaux. Les exportations britanniques en Algérie ont plus que doublé ces cinq dernières années, selon la mission diplomatique. En 2009, elles ont augmenté de 22%, par rapport à l'année écoulée, à 327 millions de livres (presque 385 millions d'euros). La Grande-Bretagne est l'un des plus importants investisseurs de l'Union européenne en Algérie où elle a investi 115 millions d'euros en 2008. Elle est traditionnellement présente dans les secteurs du pétrole et du gaz.