C'est une banalité que d'affirmer qu'avec les pièces écrites ou adaptées par l'auteur dramatique Mourad Senouci, le succès est inéluctablement assuré. Le formidable impact auprès du public que continuent de connaître les pièces « Sultan Lil Bi' », « Loobat ezouaj », l'inénarrable one man show « Metzaouedj fi otla » ou encore les spectacles pour enfants « Bibo fi Bariz » ou « El Assad ouel Hattaba », est là pour corroborer une telle assertion. Il faut reconnaître aussi que même si certaines productions, notamment « Achwek Essalem » ou « Essadma », n'ont pas connu le triomphe escompté, et la raison n'est pas à chercher dans l'écriture dramatique, cela n'aura aucunement affecté l'énorme crédit de considération que l'auteur dramatique d'Oran a réussi à capitaliser auprès des praticiens du théâtre et du public. C'est ce qui explique le fait que Mourad Senouci demeure aujourd'hui un auteur dramatique très sollicité aussi bien par les institutions théâtrales régionales, que par les coopératives théâtrales indépendantes et les associations culturelles intéressés de monter ses pièces. Samedi dernier, notre auteur à succès était invité du cercle « Sada El Aqlem » au héâtre National d'Alger pour y présenter une lecture dramatique de son dernier produit, la pièce intitulée « Imraa min waraq », une adaptation libre du récit « Ounta sarab » de l'écrivain algérien Wassini Laredj. L'exercice aura ravi l'intérêt de l‘assistance composée de nombreux artistes des planches qui ont été séduits par le texte. Le résultat ne se fera pas attendre. Aussitôt le Théâtre National d'Alger, par le biais de son directeur Mohamed Benguettaf, exprimera sa disposition à co-produire le spectacle avec le théâtre Régional de Skikda qui avait auparavant jeté son dévolu sur le texte. Cette co-production sera une première dans les annales du théâtre algérien où, autour d'un projet de production théâtrale, deux institutions théâtrales décident de mettre leurs moyens et compétences en commun. Même la comédienne Sonia s'est proposée de remonter sur les planches, après une si longue absence, pour interpréter un des personnages de la pièce. Le Théâtre Régional de Bejaïa s'est dit également intéressé par la création d'une version en amazigh de la pièce. Une sollicitude qui honore Mourad Senouci et, par ricocher, toute la famille théâtrale d'Oran.