Mis en cause dans une affaire de trafic international de stupéfiants et crime organisé, le mis en cause B.N. a été condamné, hier, par le tribunal criminel de la cour d'Oran, à la peine de vingt ans de réclusion. Cette affaire remonte au mois de juin 2010, au niveau de Bab El Khemis, localité située à Sabra dans la wilaya de Tlemcen, quand le mis en cause a été intercepté avec 140kg de kif qu'il dissimulait dans son véhicule, une Toyota. Interrogé, il ne niera pas les faits, disant que ce kif devait être remis à une tierce personne qui devait l'attendre à la Cité Yaghmoracen à Oran. Expliquant également qu'il n'est pas à sa première opération de transport de stupéfiants. Selon les éléments de l'enquête et les déclarations du mis en cause, il s'avère que celui-ci a transporté, à partir des frontières marocaines, au mois de mars de l'année 2010, 130kg de ce poison, au mois d'avril 140kg et au mois de mai 130kg pour être, enfin, arrêté au mois de juin. Toutefois, il insistera sur un point lors de l'enquête, affirmant qu'il n'a jamais commercialisé les stupéfiants. Son travail consistait à transportait cette marchandise prohibée pour la remettre à son destinataire. Par ailleurs, cette même enquête déterminera que le mis en cause vient à peine de purger une peine de dix ans de réclusion pour les mêmes griefs. Appelé hier à la barre, le prévenu adoptera une autre position avançant même qu'il est victime dans cette affaire. «Votre honneur, j'ai accepté de transporter ces stupéfiants sous la menace d'autres personnes. Ces dernières m'ont menacé de cacher des stupéfiants au milieu du terrain agricole que j'exploite, suite à quoi ils alerteront les autorités» avancera-t-il. «Et pourquoi au lieu de transporter les stupéfiants, vous n'aviez pas alerté les éléments sécuritaires puisque vous dites que vous avez agi sous la menace» lui rétorquera le juge de l'audience. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requerra à l'encontre du prévenu la perpétuité. La défense plaidera la non-culpabilité. Aux termes des délibérations, le mis en cause est condamné à la peine de vingt ans de réclusion.