Le 28 octobre 2008, une Clio, en provenance de Maghnia, est interpellée sur la RN35 par les éléments de la douane. Ils y découvrent à son bord 5,2 kg de kif, bien dissimulés dans le réservoir d'essence. Interrogé, W.T., propriétaire de la voiture reconnaît les faits et explique que cette quantité de kif lui avait été remise par un certain, Driss El Yamani, au royaume chérifien et que D.A., originaire de Douéra, son complice, l'y avait accompagné. Une fois, la marchandise acquise, ils sont retournés à Maghnia. Après avoir récupéré le véhicule, laissé dans un parking, il se dirige, sur instruction de D.A., vers la capitale pour y livrer les stupéfiants. Ce dernier l'y précède à bord d'un taxi. Par ailleurs, il affirme qu'il devait remettre le kif à un certain B.R., habitant, lui aussi, à Douéra. Les éléments sécuritaires pensent, de suite, à un plan, pour arrêter le complice de W.T. et lui demandent donc de le contacter par téléphone. Ce qu'il fit. Après avoir été localisé, D.A. est arrêté par une patrouille des éléments sécuritaires. Interrogé, le principal accusé déclare être dans le trafic des stupéfiants, depuis 2007, avec les deux mis en cause, cités plus haut. Il dira: «J'ai commencé la première fois par transporter 3kg de kif et ensuite une quantité de 4kg.» Et pour se décharger, il affirme avoir agi par contrainte, vu qu'il devait de l'argent à ses deux complices et comme il ne pouvait pas les rembourser, ils lui ont proposé de livrer du kif, pour s'acquitter d'une dette de 90 millions de centimes. Interrogé, D.A. reconnaît que W.T. lui devait bien de l'argent, mais nie être son complice dans le trafic des stupéfiants. Par ailleurs, les deux autres mis en cause B.R. et A.S. qui étaient, soi-disant, ses complices, nient fermement leur implication dans cette affaire. Toutefois, B.R. confirme que W.T. lui devait une somme assez considérable. Appelés devant le tribunal criminel de la cour d'Oran, pour répondre du grief d'association de malfaiteurs, importation et commercialisation de stupéfiants, les quatre prévenus maintiennent leurs déclarations. W.T., arrêté avec 5 kilos de kif, chargera D.A. et B.R. Ces derniers tentent de se défendre en expliquant que c'était juste pour éviter de payer sa dette qu'il les chargeait ainsi. Par ailleurs, la perquisition du domicile de D.A. et B.R. sera négative et aucune trace de kif ne sera trouvée. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public requiert à l'encontre des quatre prévenus, la perpétuité. La défense de W.T. plaide les circonstances atténuantes alors que celle des trois autres, demande l'acquittement. A l'issue des délibérations, les deux premiers mis en cause sont condamnés à vingt ans de réclusion et les deux derniers acquittés.