Le groupe français Bouygues a été écarté de la course à la construction de la Grande mosquée d'Alger. Selon des sources informées, le géant mondial du BTP a été jugé «inapte» par l'Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaa El Djazair. En revanche, l'égyptien Orascom Construction a été retenu pour concourir à la réalisation de cette mosquée. Le groupement algéro-espagnol Cosider-Etrhb Haddad et FCC Construction, candidat au projet, semble bien placé pour remporter le contrat estimé à plus d'un milliard de dollars. Le gouvernement serait favorable à l'attribution de ce projet à un groupement mixte, avec une participation des entreprises algériennes. L'Agence nationale de réalisation et de gestion de Djamaâ El Djazaïr a donné dimanche un délai de quatre mois aux entreprises et groupements retenus à l'issue de l'opération de constitution de la short-list pour présenter leurs offres pour la réalisation de cette mosquée. Quinze soumissionnaires avaient répondu à l'appel d'offres lancé par l'Agence de la grande mosquée d'Alger dont le groupement algéro?espagnol Cosider—TRHB-FCC Construction, l'espagnol OHL, le canadien SNC Lavalin, l'égyptien Orascom avec le groupe Bsix, des sociétés iranienne, indonésienne, turque et chinoises. La Grande mosquée d'Alger est conçue pour avoir une capacité d'accueil de 36.000 fidèles sur une superficie de 21.025m2 à Mohammadia, en face de la baie d'Alger. Le minaret devrait culminer à 270 m de hauteur pour être le plus haut point construit de la capitale. Le coût de réalisation de cet édifice religieux est estimé à un milliard de dollars. Le projet est toutefois confronté à de nombreux obstacles notamment techniques en raison de la nature peu résistante du terrain d'assiette et de la difficulté de gérer un ensemble religieux d'une capacité d'un stade de football moyen.