Les forces de l'ordre ayant voulu disperser hier une centaine d'étudiants rassemblés pacifiquement à Alger devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ont été obligés d'user de brutalité. S'ensuivront des affrontements qui feront plusieurs blessés notamment parmi les étudiants. Il faut dire que le déploiement des forces de sécurité était hier imposant dans tout le quartier de Ben Aknoun. Tous les accès menant au ministère ont été bouclées dès les premières heures de la journée. Des policiers casqués et armés de matraques, ainsi que des véhicules blindés, ont pris position dans ce quartier d'ordinaire calme. Il faut signaler que la veille, les forces de sécurité avaient déjà eu maille à partir avec un grand nombre d'étudiants qui voulaient, semble-t-il, passer la nuit sur les lieux à l'image de Maydan Et Tahrir au Caire. Il est à rappeler que face à la colère des étudiants les autorités ont commencé à plier en envisageant d'abroger le décret présidentiel n°10-315 du 13 décembre 2010, objet de la controverse. Les étudiants ne veulent pas, ainsi, se satisfaire d'un simple communiqué de la Conférence nationale des chefs d'établissements universitaires où il est seulement question de revoir les textes notamment ceux devant régir les correspondances entre l'ancien système et le nouveau système LMD. Ils exigent, dorénavant, du président de la République, en personne, de promulguer un nouveau décret abrogeant l'ancien.