Le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, a mis en garde les citoyens ayant squatté des superficies foncières, propriétés des domaines publics, et ce, avec la parfaite complicité de certains responsables locaux ainsi que celle de l'agence foncière. Selon le premier responsable de l'exécutif de la wilaya, la justice a été saisie pour faire lumière sur ces violations de la loi. Le squat des terrains, relevant des domaines publics s'est multiplié, ces derniers temps, notamment dans la commune de Benfréha où d'importantes superficies agricoles ont été divisées en lotissements, revendus à 30 millions de centimes. Ceci s'est passé, hier, lors d'une rencontre ayant regroupé le wali d'Oran et la société civile, tenue en marge d'une visite de travail, effectuée dans la daïra de Bir El Djir. Les habitants de cette commune ont accueilli le wali d'Oran, en brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire des slogans anti-injustice, anti-corruption et anti-bureaucratie. Des slogans tels que «Bir El Djib» au lieu de Bir El Djir. Evoquant les problèmes qui entravent le développement local dans cette daïra, le wali d'Oran impute la responsabilité d'une telle stagnation aux trois présidents des APC, relevant de cette daïra et même au président de cette dernière. Selon le wali, les 239,4 milliards de centimes, dégagés au profit de ces 03 communes et destinés à financer 110 projets, inscrits au programme de l'exercice 2010, n'ont pas été consommés dans leur totalité. A l'exemple de la commune de Bir El Djir, une commune ayant bénéficié, à elle seule de 175 milliards de centimes, mais en revanche, elle n'en a consommé que 22,5 milliards, soit près de 15% du budget alloué. Quant à la commune de Hassi Bounif, on saura qu'elle a exploité 10 milliards de centimes sur les 71 dont elle a bénéficié. Concernant la commune de Hassi Ben Okba, on apprend qu'elle n'a réussi à épuiser que 14% des 04 milliards dont elle a été dotée. Lors de cette visite d'inspection, le wali s'est enquis de l'état des projets, accusant un grand retard, entre autres, une auberge de la jeunesse à Douar Belgaïd et une polyclinique dont la réalisation serait non conforme. Dans la commune de Hassi Ben Okba, il a été constaté un énorme retard dans la réalisation des opérations d'aménagement et idem pour le projet de réalisation d'un poste de contrôle et de sécurité, relevant de la gendarmerie nationale dont les travaux accusent un grand retard. Dans la localité d'El Kharouba à Hassi Ameur, le wali a pris connaissances des préoccupations majeures, exprimées par la population et à leur tête, l'absence de l'éclairage public et le revêtement des routes. Les habitants du village ont réclamé par ailleurs, une commission d'enquête sur l'absence de chauffage dans certaines écoles.