Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a indiqué qu'un projet d'études d'un gazoduc algéro-marocain existe pour l'approvisionnement du royaume à partir de Hassi Rmel. En dépit des tensions entre les deux pays, qui minent les relations entre les deux voisins en raison du conflit au Sahara occidental, l'Algérie envisage de vendre du gaz au Maroc. M. Yousfi, qui s'exprimait en marge de sa visite dans le plus grand champ gazier du pays en compagnie de la ministre marocaine de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'environnement, Amina Benkhadra, a ajouté que le partenariat énergétique algéro-marocain dans l'électricité et les mines va se développer et toucher la recherche scientifique. De son côté, la ministre marocaine a indiqué que sa visite en Algérie a porté essentiellement sur le renforcement de la coopération économique entre les deux pays notamment dans l'énergie et les mines. Un partenariat entre Sonelgaz et le bureau marocain de l'électricité et du gaz se rap prochainement conclut, a-t-elle ajouté. Les discussions entre les deux parties, ont porté essentiellement sur le renforcement des relations de coopération entre les deux pays dans les domaines de l'énergie, des mines, de l'électricité et des énergies renouvelables. Les deux pays voisins avaient déjà affiché leur volonté de créer un marché maghrébin de l'électricité en vue de son «arrimage» au marché européen. Par ailleurs, le gazoduc Medgaz, reliant Béni-Saf (Algérie) à Almeria (Espagne) a été mis en gaz avant-hier par Noreddine Cherouati, PDG du groupe Sonatrach, et Pedro Miro, Président du Conseil d'administration du consortium Medgaz. «Cette opération mettra en confiance les clients de Medgaz en attendant la mise en service officielle et l'exploitation du gazoduc qui interviendra durant le premier trimestre 2011», a-t-il souligné. Cette opération, qui concrétise l'arrivée du gaz sur la rive nord de la Méditerranée, «a été précédée d'une phase d'essai (novembre 2010-janvier 2011)», a-t- il rappelé. D'un linéaire de quelque 1 050 km, dont 550 km sur le territoire algérien, et d'une profondeur de plus de 2 000 mètres dans la Méditerranée, le gazoduc, qui a coûté 900 millions d'euros, dispose d'une capacité totale de 11,4 milliards de m3 par an, dont 8 milliards de m3 destinés à l'exportation. Le groupe algérien Sonatrach est majoritaire dans le consortium Medgaz avec 36% des actions. Iberdrola et Cepsa (Espagne) en détiennent 20% chacune, alors qu'Endesa (Espagne) et GDF-Suez (France) disposent de 12% chacune.