Le premier tour de manivelle d'un film documentaire sur la ville de Sidi Bel-Abbès a été donné, mardi dernier au niveau du lac de Sidi M'Hamed Benali, par une équipe de caméramans à pied d'œuvre depuis sur un certain nombre de sites de tournage. Selon Madame Nadia Bouarfa, présidente de l'association Firdaous pour la promotion culturelle des jeunes en charge de sa réalisation, le projet qui a bénéficié d'un budget de production somme toute modeste de la part du ministère de la jeunesse et des sports, a retenu dans son plan de tournage un ensemble de sites de la capitale de la Mekerra et de sa région ayant un caractère culturel, historique, naturel, touristique ou religieux et dont un certain nombre a fait l'objet déjà d'une demande d'inscription officielle sur la liste du patrimoine national matériel. Il s'agit entre autres du château Bastide, où l'empereur Napoléon III séjourna en 1864, de l'Hôtel de Ville, du Théâtre municipal, du lac Sidi M'hamed Benali, du fortin romain de Tessala, des ruines donatistes de Roba, des thermes de l'antique cité romaine Aquilera, de la Coupole (ex-halles centrales), des châtelets (Perrin, Bellat, Lomet…) et de vieilles mosquées de la ville, telle celle d'El Aâdham du faubourg Graba. Considéré comme l'un des plus anciens de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, cet important édifice religieux, dont la construction remonte à l'année 1884, a eu l'insigne privilège, rappelle-t-on, de compter parmi les anciens « tallabas » de son école coranique de nombreux imams et mourchidine de la région parmi lesquels cheikh Bouasria Baghdad et Cheikh Abdelkader Bensadji. De nombreuses personnalités religieuses, à l'image de Cheikh El Bachir El Ibrahimi, ont également visité les lieux qui recouvrent une grande charge symbolique pour la population de la ville de Sidi Bel-Abbes et des localités alentour.