Le phénomène de l'élevage du bétail, au niveau du tissu urbain, s'est accentué au cours de ces dernières années, pour devenir une réalité imposée à Arzew et les résidents sont ennuyés par ce type d'activité, ancrée au niveau des zones champêtres. A ce titre, l'apiculture s'est érigée en seigneur au niveau de plusieurs quartiers de la ville pétrolière dont notamment Haï Ezzriba, (La bergerie), Les jardins, Khalifat Ben Mahmoud et la Guetna qui se sont ainsi transformés en vrais espaces de pâturage, destinés aux différents troupeaux, composés de béliers et brebis qui sillonnent les sites cités, pendant leur cheminement vers les zones externes de la ville d'Arzew, fauchant au passage toute verdure ou ce qui en reste. Les feuillages des arbustes et autres fleurs printanières sont réduits à néant par la voracité sans limite des bêtes, atténuant de la sorte toute possibilité naturelle de floraison. Le cheptel «Urbain» d'Arzew, dénombré actuellement à plusieurs centaines de têtes, élit domicile, à son retour du pacage quotidien, à l'intérieur d'une vingtaine de dépôts privés, transformés pour la circonstance, en enclos ou tout simplement dans des corrals de fortune, dressés par les bergers à proximité de leurs domiciles, obligeant ainsi le voisinage à supporter les odeurs écœurantes qui se dégagent des lieux. Ces closeries bestiales sont localisées un peu partout au niveau du chef lieu de daïra et surtout sur le flanc ouest du mont des plateaux où se rassemble plus d'un troupeau de moutons, chaque nuit. A ce titre, l'hôte d'Arzew, prisant cette ambiance digne des décors spécifiques aux prairies rurales, se croirait alors dans l'une des wilayas sud du pays, connues pour leur cachet d'engraissage du bétail. Seulement les torches qui illuminent les cieux locaux, le dissuaderont vite de son hallucination passagère et lui feront savoir qu'il est bien dans une ville, réputée comme étant la capitale de l'industrie pétrochimique nationale. Suite à cette situation affligeante, les résidents des quartiers touchés par ce phénomène, lancent un appel aux autorités pour le déménagement de ces troupeaux, à l'extérieur de la ville et ce, afin de prémunir la population locale contre les risques imminents, guettant la santé publique, surtout la prolifération des insectes, due au cheptel. L'impact négatif du phénomène sur la couverture forestière et les zones boisées entraîne la dégradation de la flore et menace l'équilibre écologique déjà désordonné par l'invasion du béton et autres foyers d'incendie de forêts. Donc la sonnette d'alarme est enclenchée et espérons tout de même une réaction positive de la part des services concernés.