L'Espagne, fortement présent dans le patrimoine historique, architectural et littéraire oranais et celui qui fait, aussi, vibrer les cœurs des supporters des clubs phares de la Ligua et qui n'a pas fermé ses portes consulaires régionaux, durant la décennie noire, accuse un retard relatif par rapport à certains pays étrangers, en matière de partenariat économique, d'échanges culturels artistiques et associatifs.
Autrement dit, et à l'heure actuelle, l'Espagne ne semble pas avoir suffisamment, rentabilisé les atouts et les cartes de diverses natures dont il dispose pour avoir la place qu'il mérite à Oran! Et c'est autour de ces questions que s'est focalisé le débat, entre les représentants de la presse locale et le consul général d'Espagne à Oran, son excellence José Manuel Rodriguez Martinez, à l'occasion du forum des citoyens, organisé hier par le quotidien Ouest Tribune. Lors de cette rencontre, le diplomate espagnol est revenu longuement sur les nouvelles actions entreprises par le gouvernement espagnol, illustrant ainsi l'intérêt particulier qu'il accorde à la région d'Oran. Outre les dispositions prises pour améliorer les prestations administratives d'ordre consulaires au profit des habitants des wilayas de l'Oranie, notamment en matière de traitement des visas, M. Martinez, révèlera l'ouverture, il y a quelques semaines, d'un bureau économique au niveau du consulat ayant pour objectif principal de favoriser le climat des affaires et de la coopération économique entre les deux pays. Ce bureau de liaison s'adresse à la fois aux opérateurs algériens et espagnols. A en croire les propos du diplomate, le nombre des entreprises espagnoles installées dans les 17 wilayas de l'Ouest et relevant de son consulat est estimé à une centaine, mais ce chiffre est appelé à se multiplier à moyen terme et ce, à la lumière des efforts engagés par les deux pays dans ce sens. Concernant les visas traités par la représentation espagnole, M. Martinez a souhaité ne pas vouloir avancer un quelconque chiffre à ce propos, par crainte que ceci puisse être considéré ou perçu comme étant un quota. «Nous n'avons pas de quota inhérent aux visas et si nous recevons 300.000 dossiers, ils seront tous éligibles. Nous les acceptons tous et même si nous n'en recevons que 10.000 éligibles, alors ce sera 10.000. C'est l'éligibilité des dossiers qui détermine le nombre de visas accordés», a tenu à préciser le consul général. En matière des échanges culturels, M. Martinez annoncera la participation de son pays à la manifestation, Tlemcen capitale de la culture islamique en juin prochain. Cette participation prendra la forme d'une semaine culturelle à Tlemcen et comprendra des conférences, des expositions, de la danse et du chant. L'autre volet qui constitue l'un des chantiers de coopération bilatérale concerne les échanges et la collaboration entre les universités d'Oran et celles de l'Espagne. Le consul général estime que le renforcement des liens affectifs et d'intérêts communs entre l'Algérie et l'Espagne doit passer par le rapprochement et le contact permanent entre les universités des deux pays. Il annoncera à ce propos que de nombreuses recherches sont menées actuellement et conjointement par des universitaires oranais et espagnols. Une partie de ces recherches concerne les domaines des énergies renouvelables, de la robotique, de l'environnement, de l'agro-alimentaire et aussi le domaine de la pharmacie.