Les transactions irrégulières continuent d'avancer à un rythme très accéléré à travers toute la Wilaya, et plus particulièrement au niveau de la ville de Chettia qui a connu un programme aussi riche en matière de réalisation de logements sociaux et ruraux. Une situation qui a été toujours soulevée aux responsables chargés de cette fameuse distribution à travers les Commissions de daïras, mais le phénomène ne fait que s'accentuer au fil des jours. Plusieurs bénéficiaires, et non des moindres, ont vendu ou bien loué leurs appartements acquis sous toutes les formes administratives possibles. Même les commissions de certaines daïras n'ont pas appliqué à la lettre les textes règlementaires et le barème tendant à mettre fin aux dépassements et au bricolage. Certains bénéficiaires, et avec la complicité de quelques membres de la commission, ont obtenu des logements alors que ces derniers disposaient soit d'un lot de terrain, soit obtenu une aide financière de l'Etat (12 millions de centimes). La réalité a été constatée sur le terrain, avec des preuves à l'appui mais sans une prise de décision adéquate des autorités qui ont une responsabilité directe sur le secteur et l'opération d'attribution. A titre d'exemple, les logements sociaux, situés sur la RN.19 face au VSA et ceux récemment attribués à la zone 12, ont, dans leur majorité, été vendus ou loués sous la procédure connue par l'ensemble des cadres administratifs ou élus. Il s'agit tout simplement de rédiger auprès du notaire, un acte de promesse contenant d'autres clauses ne détectant point les faits réels. Si à Chlef, rien n'a été prévu pour mettre fin à ces détournements, la Wilaya de Aïn Témouchent a, pour rappel, installé une commission spéciale qui s'est chargée uniquement de contrôler l'occupant du logement et de prendre des mesures allant de la récupération de l'appartement aux poursuites judiciaires. Devant le silence absolu, l'opération des transactions illicites devient un procédé légal au vu des futurs bénéficiaires. Ce phénomène a touché même les locaux à usage professionnel, attribués aux jeunes chômeurs titulaires d'un diplôme. Plusieurs cas ont été soulevés, à tel point que certains locaux ont fait l'objet de location, de vente et de transformations alors que d'autres ont été purement et simplement abandonnés à cause de leur emplacement. Dans certaines APC, c'est l'élu qui profite de la situation pour faire bénéficier les membres de sa famille d'un local bien situé, ou de recaser en priorité ses parents dans un quelconque poste de travail. Le terrain apporte beaucoup plus de nouvelles et les anomalies ne manquent pas selon le favoritisme opéré par les élus mettant à côté l'amélioration du cadre de vie des citoyens. Certains élus sont même à l'origine de la création de décharges sauvages ou encore se trouvent concernés par une construction illicite qu'ils encouragent de loin. Un préambule fortement signalé par d'honnêtes citoyens à ces élus locaux qui préfèrent se taire et mettre à néant leurs décisions. Dans tous ces domaines, le premier magistrat de la Wilaya a beau usé d'instruire les APC sur l'application stricte des différentes directives, ces dernières sont enfermées et archivées dans les armoires. Il y a entre autres, ces pauvres élèves qui font la navette de plusieurs kilomètres pour poursuivre leurs études alors que les bus qui leur sont destinés, sont affectés aux associations sportives en plus des véhicules de service qui circulent de jour comme de nuit et durant les jours fériés sans être appréhendés.