Les autorités de la wilaya et les élus locaux croient dur comme fer que la réalisation des différents programmes inscrits au titre du quinquennal et notamment du programme rural sont en mesure de rendre à Annaba son image d'autan et faire de Coquette une région sans bidonvilles. Apparemment, les responsables à Annaba ne désespèrent pas de venir à bout de la crise de logement. Après le programme de plus de 7 000 logements, du type rural pour la plupart, réalisé et attribué au fur et mesure à travers toutes les localités de la wilaya de Annaba, un quota de 1 960 logements sociaux sera très prochainement distribué, assure le chef de la daïra de Annaba, M. Boumezber Fodil. À signaler que Annaba ville n'a pas bénéficié depuis des décennies de logements sociaux pour plusieurs raisons, dont le manque d'assiette foncière pour la réalisation de ce type de logements ; le chef-lieu de commune ne s'étendant que sur 50 km2 avec une densité de population très forte (5 600 habitants au km2 ). Aussi, la plupart de ces programmes de logements sociaux réalisés ont été implantés sur des sites de la daïra d'El-Bouni. Cependant, cette perspective d'attribution de logements sociaux ne pourra pas satisfaire autant de demandeurs, estimés à 24 511. Les brigades en charge de l'étude des dossiers en été mises en œuvre depuis 16 mois ; l'on relève que les demandeurs de logement des différents quartiers et cités du chef-lieu de la commune de Annaba seront touchés par cette attribution. Le quota réservé pour chaque quartier varie selon le nombre de demandeurs, précise à cet effet le chef de daïra qui a révélé que pour beaucoup plus de transparence, les listes des bénéficiaires ont été mises à la disposition des services de sécurité pour des contre-enquêtes. Le même responsable indique que pour des urgences, près de 500 logements sociaux ont été attribués aux familles des quartiers menaçant ruine, dont 300 pour celles de la place d'Armes, 100 pour les occupants des baraques du bidonville de Sidi Harb et 70 pour les habitants de Seraïdi. Du côté de l'OPGI, l'on signale le lancement dans les prochains jours d'un nouveau programme de même type de logementds, estimé aux alentours de 1 500 unités au profit des habitants du chef-lieu de la commune de Annaba. Par ailleurs, celle-ci a bénéficié d'un programme de 24 100 logements tous types confondus, dont 15 542 logements sont inscrits dans le cadre du plan quinquennal et 5 000 autres ciblés par le programme d'un million de logements décidé par le président de la République, tandis que le reste, environ 4 500 logements restants figurent dans les programmes communaux. Annaba est qualifiée comme étant l'une des villes métropoles du pays où le parc logements est des plus vétustes. Ainsi, l'on signale que plus de 20% des habitations précaires seront démolies en raison de leur vétusté avancée. Ces habitations, qui abritent près du un cinquième de la population de la wilaya, estimée à environ 500 000 âmes, sont implantées en grande partie dans les zones rurales éparses et enclavées. Les baraquements, qui existent à Annaba depuis les années 50, ont notamment proliféré sur les sites de Boukhara, de Sidi Salem ou encore à hauteur du quartier de Béni M'haffeur, après l'indépendance nationale avec l'avènement de l'exode rural. À cela, il faut ajouter les deux plus importants bidonvilles de Sidi Harb et Bouhdid, qui ont vu le jour lors de la décennie noire. Une situation qui se justifie par la venue à Annaba de personnes qui fuyaient le terrorisme ou des demandeurs d'emploi attirés par l'industrialisation tous azimuts de cette région où les programmes d'habitat ne suivaient pas. Mais, aujourd'hui, ceci ne décourage pas pour autant les autorités de la wilaya et les élus locaux. Malgré tout, ils croient dur comme fer que la réalisation des différents programmes inscrits au titre du quinquennal et notamment du programme rural sont en mesure de rendre à Annaba son image d'autan et faire de la Coquette une ville sans bidonvilles.