Ils sont plus de 300.000 enfants ? travailler en Alg?rie et la majorit? d?entre eux, ?exploit?s?, sont sous-pay?s, touchant moins du SNMG, parfois m?me moins de la moiti?. La FOREM (Fondation pour le d?veloppement de la recherche) vient de lancer une alerte ? l?occasion de la c?l?bration de la journ?e mondiale de lutte contre le travail des enfants. Elle r?v?le en effet que plus de 300.000 enfants travaillent dans diff?rents secteurs d?activit?: le BTPH, l?agriculture, le commerce, les ports et dans le secteur informel. ?Le ph?nom?ne tend ? se banaliser, ? devenir un fait normal aux yeux de la soci?t? en l?absence de tout contr?le?, devait regretter Abdelhak Mekki, directeur ex?cutif de la Fondation. Au cours d?une conf?rence de presse, les r?sultats d?une enqu?te ayant concern? trois wilayas ont r?v?l? que le travail des enfants ?est le r?sultat d?une paup?risation continue de la soci?t? alg?rienne, d?une situation ?conomique fragile...?. Pour l?orateur, ?ce fl?au risque encore de toucher des pans entiers de la soci?t? si l?on ne bouge pas pour renverser la tendance. Et ce sont en g?n?ral des enfants qui per?oivent moins du SNMG, parfois 4.000 dinars seulement par mois?. Cette enqu?te compl?mentaire ? celle d?j? men?e l?ann?e pass?e, et qui a touch? sept wilayas du pays, confirme si besoin est que la situation s?aggrave. ?Dans une seule wilaya, Tiaret par exemple, l?enqu?te men?e aupr?s des entreprises elles-m?mes a montr? que 250 d?entre elles utilisent des enfants. Et on peut avancer sans risquer d?exag?rer que pr?s de 3% des 11 millions d?enfants travaillent?. Il s?agit en fait d?une exploitation puisque ?la majorit? travaille sans autorisation, alors que la loi 90-11 relative au code du travail stipule que l??ge minimum pour le recrutement dans une entreprise ne doit pas ?tre inf?rieur ? 16 ans, sauf autorisation exceptionnelle des tuteurs?. Le ph?nom?ne, indique toujours la FOREM, est plus urbain. Il tend toutefois ? toucher ?galement la campagne. Pis encore, on affirme que ?des r?seaux de prostitution utilisent des enfants des deux sexes?. Le constat est alarmant et exige donc des actions concr?tes de la part des pouvoirs publics. Il faut savoir que l?Alg?rie a d?j? ratifi? la convention internationale des droits de l?enfant qui interdit le travail des enfants. ?Or, plusieurs r?serves ont ?t? ?mises pour la conformer ? la l?gislation alg?rienne qui peut autoriser, dans des cas, le travail des enfants de plus de 16 ans, c?est-?-dire une fois termin?e l?obligation de scolarisation limit?e ? cet ?ge?, souligne-t-on. Il est donc urgent d?agir en commen?ant par l?application stricte de la loi qui punit ceux qui font travailler des enfants. La fondation estime ?galement qu?il faudrait doter l?enfant alg?rien d?un code pour sauvegarder ses droits.