Il y a des signes qui ne trompent pas. De ces signes qui vous donnent à penser que la crise est vraiment là, qu'elle a gagné la plupart des foyers et qu'elle induit de nouveaux comportements. Ces dernières années, pendant ramadan, quelques petites heures, voir minutes avant la rupture du jeun, je voyais régulièrement ces pères et mères de famille regagner d'un pas pressé leurs domiciles, les bras toujours chargés de boites de gâteaux, de sacs de courses débordants de bonne choses. Cette année, il vous suffit de regarder de plus près, ces processions de citoyens achetant plus que de raison, ces « affamés » qui inondaient leurs maisons de kalbellouz ruisselants et autres sucreries se sont plus rares. Plus convaincantes encore, ces superettes où l'on ne se bouscule plus en cet été 2010. Les algériens achètent, certes, parce qu'il faut bien nourrir une famille qui a jeuné toute la journée, mais ils achètent moins. Nettement moins. Baromètres important. Dont il ne nous faut surtout pas détourner les yeux. Allez ! A demain ! [email protected]