C'est devenu le métier le plus dangereux du moment. Plus que celui de policier. Plus que celui de gendarme. Plus que celui d'agent de sécurité. Plus même que celui de convoyeur de fonds. Au départ, rien ne prédestinait cette profession à un tel niveau de dangerosité. Bien au contraire, ce métier était synonyme de bonté, d'amour pour le prochain, d'attention pleine et entière, de disponibilité, de prévenance, de chouchoutage, et du bonheur d'avoir apporté aux autres un mieux être. Aujourd'hui, fini tout cela ! Tension maximum et qui vive de tous les instants. Méfiance à tout va. Doute et suspicion à tous les étages. Et cette peur latente, de plus en plus là, suintante et insidieuse. Voilà le quotidien des personnels des hôpitaux, notamment ceux des urgences, ces derniers mois. Statistiquement, ces employés de la santé ont été les plus ciblés par les petits trafiquants ramenés en soins, par les acolytes des trafiquants qui tentent de les faire évader, par les psychopathes en mal de comprimés ou tout bêtement par des familles qui n'ont trouvé d'autres moyens de se venger d'un système de santé défaillant que de taper sur les infirmiers et les infirmières. A ce rythme, sur les plaques nous invitant à ne pas klaxonner devant un hôpital il faudra ajouter une autre invite, un autre symbole. Celui de ne pas y donner des coups. Allez ! A demain ! [email protected]