Par 2958 voix pour, 2 contre et 3 abstentions, les députés ont plébiscité dimanche la suppression de la limite de deux mandats de cinq ans dans la Constitution. Cela c'est passé en Chine, en mars 2018, et a concerné le Président Xi Jinping. Cela peut aussi être imaginé chez nous pour la simple raison que tout le monde semble se satisfaire de la présidence de Monsieur Abdelaziz Bouteflika même si ça et là il y a des râleurs ou des opposants d'un soir qui n'arrivent même pas à faire bouger une vague. Des râleurs il y en a plein dans les rues, les taxis, les trains, les bus et surtout sur les réseaux sociaux. Il y a ceux qui ont la rage, ceux qui ont de l'humeur, ceux qui sont soft, ceux qui veulent faire de la politique et ceux qui la subissent, ceux qui ont bénéficié des bienfaits du système et ceux qui ont été exclus. De temps en temps des groupes de "14" personnes passent à la vitesse supérieure pour disparaitre comme par enchantement, proposant par ailleurs de "faire un diagnostic précis de la situation du pays" comme si pour faire un diagnostic il faut s'organiser en groupe de 14 personnes . Le diagnostic est simple à faire. L'élection présidentielle coute beaucoup d'argent et perturbe complètement le pays. Les candidats dans leur majorité n'ont aucune possibilité d'arriver aux marches du pouvoir pour quatre raisons au moins : * La première raison est contenue dans la loi électorale qui verrouille la logique des signatures en imposant des formulaires numérotées et obligeant les citoyens à légaliser les formulaires des candidats * La deuxième raison concerne les différentes manières de frauder qui sont légions dans toutes les procédures électorales depuis que les élections ont été institutionnalisées en Algérie * La troisième tient au parti pris grotesque des médias qui ne jouent pas l'intérêt du pays mais leur propre intérêt financier. * La quatrième raison tient au positionnement de l'administration et de ses relais qui travaillent toujours pour le puissant en poste. Le problème ne se pose pas en la personne du Président actuel, il se posera tant que ces quatre raisons ci dessus présentées ne seront pas réglées. Alors, évitons l'hypocrisie du pouvoir et de l'opposition et proposons à l'assemblée de voter "LA PRESIDENCE A VIE" pour ABDELAZIZ BOUTEFLIKA, car somme toute la stabilité actuelle arrange tout le monde, y compris moi. S'il en est ainsi, je serai le premier à voter, pour que cette stabilité s'accompagne de la sérénité nécessaire pour la croissance et le développement du pays et surtout pour que le Président ne reste pas l'otage en mal de légitimité.