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Abdelaziz Bouteflika : entre le mensonge et le mépris
Publié dans AlgerieNetwork le 24 - 02 - 2012

Brahim Younessi Regarder la réalité algérienne telle qu'elle est – une réalité politique verrouillée à triple tour par les pseudos réformes que Abdelaziz Bouteflika présente, avec une insolence incroyable comme un événement aussi fondamental que le 1er novembre 1954, une réalité économique délabrée que tentent de masquer des indicateurs macroéconomiques falsifiés et des réserves de change qui ne profitent pas à l'investissement productif et au peuple algérien mais, essentiellement, à l'économie américaine très malade, une réalité sociale effroyable marquée par un accroissement exponentiel de la pauvreté, de la misère et du chômage notamment celui des jeunes ainsi que par le déclassement des classes moyennes inférieures – est au contraire de ce que dit le chef de l'Etat un signe de lucidité, d'intelligence et de bonne santé mentale.
Même les « profanes » comme il les appelle, c'est-à-dire les citoyens algériens qu'il n'a cessé d'insulter et de mépriser, savent faire la distinction entre une bonne et une mauvaise gestion, une bonne et une mauvaise gouvernance, une bonne et une mauvaise politique. Celle que Abdelaziz Bouteflika a conduite ces treize dernières années a paupérisé le peuple, fait régresser le pays, hypothéqué son avenir, bradé sa souveraineté, anéanti son influence et accentué sa dépendance. Il n'y a pas de quoi lui manifester, comme il le réclame, notre gratitude, notre reconnaissance pour un bilan aussi épouvantable, alarmant qu'il va laisser aux générations futures.
Le président de la République ne semble pas en avoir conscience pour être ainsi dans un déni de réalité ou alors l'insensibilité qu'il a montré, tout au long de ces années, au sort des plus démunis et des plus faibles est encore plus grave que nous l'imaginions. Rappelons lui ses performances : plus de 10 millions sur 35 millions d'Algériens, et ce chiffre a tendance à augmenter, vivent en dessous du seuil de pauvreté, le nombre des sans domicile fixe et des mal logés progresse, la précarité des soins médicaux s'amplifie, le chômage y compris des diplômés explose, le pouvoir d'achat s'érode, la mendicité prend une ampleur sans précédent, la réapparition des cireurs est à craindre au moment où Ahmed Ben Bella se meure.
Le dernier rapport du PNUD [Programme des Nations Unies pour le Développement] classe l'Algérie à la 96ème place concernant le développement humain, derrière la Tunisie et bien loin de Cuba qui subit, pourtant, un embargo américain depuis le 7 février 1962.
Encore heureux que le prix du baril de pétrole a connu à partir de 1999, date de l'installation de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, une croissante hausse jusqu'à atteindre les 120 dollars. Sinon, le peuple algérien aurait été livré à la charité publique internationale et le patrimoine de l'Algérie vendu aux puissances d'argent pour une bouchée de pain. Abdelaziz Bouteflika n'a aucun mérite qu'il puisse revendiquer, aucune exigence à formuler, aucune demande à faire au peuple algérien qui se serre la ceinture jusqu'au dernier cran. Il a plutôt des comptes à rendre à la nation.
Le discours que le président de la République a prononcé hier à l'occasion du cinquante-sixième anniversaire de la création de l'UGTA et du quarante et unième anniversaire de la nationalisation des hydrocarbures, est très éloigné des réalités algériennes. Ce n'est pas en faisant l'autruche que cela changerait quoi que ce soit à la situation angoissante des Algériens. L'incantation ne fait pas une politique, et la méthode Coué ne sert à rien devant la réalité irréfragable.
Le peuple algérien n'est pas à ce point aveugle pour ne pas voir que « le développement global en faveur de toutes les régions du pays », ce développement dont le chef de l'Etat dit qu'il est « équitable et équilibré ayant pour finalité de garantir une vie digne à tous les citoyens » est une chimère, un mensonge. Plusieurs régions du pays totalement abandonnées, réduites à un désert ont, il y a à peine quelques semaines, vécu des moments dramatiques avec les intempéries qui se sont abattues sur l'Algérie. Des citoyens dont il prétend avoir garanti une vie digne sont restés bloqués pendant plusieurs jours sans que les pouvoirs publics n'interviennent, sans qu'aucune solidarité ne se manifeste à leur égard.
De plus, Abdelaziz Bouteflika se livre à un chantage scandaleux face aux événements qui secouent le monde arabe, en rendant le peuple algérien responsable d'une éventuelle intervention étrangère s'il venait à manifester, à revendiquer ses droits et à contester le pouvoir qui continue dans les manipulations et les intoxications. Le peuple algérien – le chef de l'Etat le sait et le redoute – ne renoncera pas à ses droits légitimes et n'acceptera pas que ce système irréformable se prolonge. Les Algériens ne sont pas dupes que les prochaines élections que Abdelaziz Bouteflika a présentées comme « une date historique », ne servent qu'à renforcer le Régime en place alors qu'il doit absolument disparaître. L'intérêt de l'Algérie et du peuple algérien, la crédibilité de l'Algérie et du peuple algérien sont dans le changement radical, les « réformes » de Abdelaziz Bouteflika lui tourne radicalement le dos. L'abstention voire le boycott est l'attitude la plus efficiente et la mieux à même de sauver l'Algérie. Et quoi qu'il arrive, le seul responsable serait ce pouvoir manipulateur qui s'accroche désespérément à ses privilèges drapé dans un patriotisme mystificateur.


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