Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a plaidé jeudi pour l'édification d'un espace consacré à l'enseignement supérieur et à la recherche scientifique et ouvert à son environnement régional et international. M. Harraoubia qui intervenait devant les participants aux travaux de la 10ème session du conseil des ministres maghrébins de l'Education, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique tenue à Hammamet (Tunisie), a indiqué qu'après la consécration des réformes de l'Enseignement supérieur dans les pays maghrébins à travers le système LMD (Licence-Master-Doctorat), il "est impératif d'entamer l'édification d'un espace maghrébin pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique ouvert à son environnement régional et international". Sachant que l'édification d'un tel espace passe par l'adoption d'un processus progressif à même de réaliser les objectifs, le ministre a préconisé l'installation d'un groupe de travail composé de spécialistes et d'experts chargés d'élaborer les études de référence et de mettre en place une approche intégrée en tenant compte des priorités. Pour le premier responsable du secteur, ces priorités consistent en la standardisation des cursus universitaires, le rapprochement des méthodologies et la facilitation de la circulation des étudiants notamment ceux du Master et du Doctorat. Evoquant le projet d'Académie maghrébine, M. Harraoubia a souligné que la redynamisation du rôle de cette instance scientifique était étroitement lié à la qualité des potentialités scientifiques proposant d'y associer des personnalités scientifiques de haut niveau. Concernant les missions assignées à ladite instance, M. Harraoubia a mis l'accent sur la promotion de la recherche scientifique et technique, la mobilisation des capacités scientifiques maghrébines autours de programmes de recherche communes et l'adoption d'un mécanisme efficace pour la mise en oeuvre des programmes en question. M. Harraoubia a relevé l'intérêt d'intégrer la recherche scientifique et le développement technologique dans l'environnement économique et social maghrébin et de lancer et d'exécuter des réseaux thématiques et des projets communs que ce soit dans le cadre de l'accord bilatéral signé entre les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et l'Unesco ou dans le cadre des programmes de coopération internationale avec l'Union Européenne et l'espace euro-méditerranéen. Evoquant la question de l'université maghrébine, le ministre a affirmé que ses chances de succès sont fonction du système de réseau qui s'appuie sur des établissement existants de l'enseignement supérieur dans les pays maghrébins considérés comme des filières de l'université mère. Il s'agit d'établissements sélectionnées selon un mécanisme scientifique rigoureux eu égard aux atouts et capacités qu'ils possèdent et qui les prédestinent à devenir de véritables pôles d'excellence dans les domaines de la formation et de la recherche. Le ministre a affirmé l'importance de doter ces établissements scientifiques d'un conseil scientifique qui regroupe des personnalités scientifiques compétentes de renom. Pour le ministre, l'université maghrébine escomptée doit axer ses efforts sur la qualité de l'enseignement supérieur par l'instauration d'un système intégré de gestion de la qualité tout en renforçant sa compétitivité. M. Harraoubia a salué les réalisations effectuées en matière d'équivalences des degrés et diplômes académiques délivrés par les universités maghrébines. Il a, de même, salué les pas franchis dans le domaine du jumelage entre les établissements de l'enseignement supérieur et les centres de recherche.