Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, M. Rachid Harraoubia, a affirmé jeudi dernier à Tlemcen que les cadres émigrés qui décident de retourner au pays “garderont leurs statuts, titres, fonctions et expériences scientifiques acquises à l'étranger”. Cette décision a été concrétisée, a tenu à préciser le ministre qui animait un point de presse en marge de la conférence régionale de la recherche, par “un article des nouveaux statuts particuliers adoptés, mardi en Conseil de gouvernement”. Pour la première fois, a signalé M. Harraoubia, “un texte de loi préserve les acquis de nos cadres émigrés”. Le ministre a annoncé, par ailleurs, lors de son intervention d'ouverture de la conférence, l'adoption, par le Conseil de gouvernement, des projets de textes finalisés des statuts de “l'enseignant chercheur universitaire”, de “l'enseignant chercheur hospitalo-universitaire” et du “chercheur permanent”. Ces trois textes, a-t-il précisé, définissent les statuts des catégories des personnels d'encadrement des deux missions principales du secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à savoir “la mission de formation supérieure” et “la mission de recherche scientifique et de développement technologique”. Ce dispositif réglementaire d'organisation des conditions de recrutement et de déroulement de la carrière de ces enseignants chercheurs marque, selon M. Harraoubia, “la volonté de l'Etat, au plus haut niveau, de garantir une prise en charge conséquente de ces emplois et de leur valorisation optimale dans la haute fonction publique nationale et au sein de la société”. Cela, a-t-il poursuivi, afin “d'impulser une dynamique nouvelle à l'université nationale, libérée des contraintes socioprofessionnelles et d'autres contingences, facteurs d'instabilité et de démobilisation”