La production nationale de la pomme de terre a atteint 3,2 millions de tonnes(ts) en 2010, en nette hausse par rapport aux deux années précédentes, alors que le secteur table sur un rendement de 4 millions T/an d'ici 2014. Selon un bilan du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, en 2009, la filière pomme de terre a enregistré une production de 2,67 millions de tonnes contre 2,2 millions de tonnes l'année d'avant. Cette hausse est due à l'extension des superficies consacrées à cette culture et son introduction, pour la première fois, dans certaines zones agricoles au niveau des hauts plateaux. Ces rendements ont été réalisés aussi "grâce à l'introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre et au professionnalisme dont ont fait preuve certains agriculteurs leader", selon le ministère. Ce bilan fait état également de la hausse de la superficie consacrée à la production de la pomme de terre d'arrière saison, qui a connu également une nette hausse en 2010 par rapport à 2009. Celle-ci a atteint plus de 51.000 hectares, en hausse de 18% par rapport à 2009.Intervenant lors d'une réunion du Comité National Interprofessionnel de la pomme de terre, qui s'est tenue mardi, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a rappelé que l'objectif de la filière était d'arriver "dans les meilleurs délais" à un niveau de production dans les meilleurs délais, de 4 millions de tonnes par an. Les professionnels ayant pris part à cette réunion ont noté "la confiance retrouvée dans l'effort par les producteurs", en insistant sur "la nécessité de développer des systèmes d'observation, plus affinés, des comportements des acteurs et de la dynamique de la filière afin d'éviter toutes perturbations futures", indique le communiqué du ministère. Le ministre a réitéré, pour sa part, la volonté des pouvoirs publics de consolider le Système de Régulation des Produits agricoles de Large Consommation (SYRPALAC), dont l'objectif principal est la sécurisation et la protection des producteurs à même de permettre les interventions de régulation du marché au profit des consommateurs. Il a appelé les différentes institutions concernées pour dynamiser les acquisitions des surplus de production auprès des producteurs à des prix de référence de 20 da/kg majorés d'une prime de qualité de l'ordre de 2 Da/kg. Il a rappelé, par ailleurs, que de nouvelles infrastructures de stockage ont été réceptionnées et qu'elles doivent être mises à la disposition des agriculteurs.