Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem a appelé samedi à Alger les forces politiques et les organisations de la société civile à saisir les voies du dialogue et de la médiation pour faire entendre les préoccupations des citoyens. Dans une allocution prononcée lors d'une réunion de l'instance de coordination du FLN, M. Belkhadem a exprimé le "ferme rejet" par son parti de l'intrusion dans les rangs des citoyens qui expriment leur préoccupations, "d'agresseurs contre les biens publics et privés" pour des fins de pillage et de vandalisme. Il a souligné à cette occasion que son parti soutenait la liberté d'expression et la protestation qui doit se faire toutefois, a-t-il estimé, "de manière pacifique et civique et non par la violence, le vandalisme et le pillage de biens". M. Belkhadem a réaffirmé le rejet par son parti de la manière avec laquelle se sont exprimés les protestataires lors des récents évènements marqués des actes de vandalisme, de pillage et de banditisme contre des biens publics et privés. Il a souligné dans le même contexte le rôle des partis politiques et des organisations de la société civile dans la promotion du sens civique et le rejet des mentalités de violence. "Il est important de valoriser les aspects positifs et de traiter les aspects négatifs de manière pacifique", a soutenu le secrétaire général du FLN. Il a rappelé que son parti avait mis sur pied depuis le début de ces évènements une cellule de suivi pour donner les instructions aux responsables des mouhafadate et des kasmas pour calmer la situation, faire face aux rumeurs visant à "ternir l'image de l'Algérie à l'intérieur et à l'extérieur" et sensibiliser les jeunes à la nécessité de s'éloigner des actes de vandalisme et de pillage. Evoquant le traitement de ces évènements par les médias étrangers, M. Belkhadem a relevé que ces médias "propagent des rumeurs selon lesquelles l'Algérie est un pays riche avec 155 milliards de dollars alors que son peuple souffre de la pauvreté". Ces mêmes médias, a-t-il dit "minimisent les efforts de l'Etat en faveur des projets de développement, du renforcement de l'économie nationale, la lutte contre le chômage et la réalisation d'un million de logements durant les dernières années". A une question sur la partie ciblée à travers ces évènements, M. Belkhadem a estimé que ces actes "visent l'Algérie car les manifestants n'ont scandé aucun slogan qu'ils soit politique ou non mais ont plutôt entonné des chants qu'on a l'habitude d'entendre dans les stades". S'agissant des questions organisationnelles de son parti, M. Belkhadem a indiqué qu'il sera procédé incessamment au renouvellement des bureaux des Mouhafadate et à la formation de cellules visant l'enrichissement des idées du FLN concernant l'amendement du code de wilaya. A l'issue de la séance d'ouverture, et lors d'une séance à huis-clos, les membres de l'instance ont examiné plusieurs questions ayant trait notamment aux récents événements survenus dans certaines régions du pays ainsi que les résolutions émanant de la dernière session du comité central. L'instance de coordination se compose de membres du bureau politique, des présidents des commissions permanentes du parti, des deux présidents des deux groupes parlementaires relevant du parti, de ministres issus du parti et membres du gouvernement, de responsables des structures du parlement ainsi que des secrétaires généraux des organisations nationales membres au sein de parti.