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Le soulèvement populaire vu par les intellectuels tunisiens
Publié dans Algérie Presse Service le 01 - 02 - 2011

Pour les artistes et intellectuels tunisiens, il ne fait aucun doute que le soulèvement populaire dans leur pays portera haut leurs aspirations les plus légitimes. L'élite intellectuelle tunisienne tient à afficher sa position vis-à-vis des évènements en cours et ne manque aucune occasion d'avancer des arguments attestant de la justesse du soulèvement populaire en Tunisie. Toutes les franges de la société ont pris part à la "Révolution de la dignité", en ce sens qu'elles sont partie intégrante de la dynamique qui anime le peuple tunisien, relève Raouf Ben Yeghlène, cinéaste de profession, qui appelle à protéger ces acquis.
Au moment où la colère populaire atteignait son paroxysme, Raouf Ben Yeghlène a présenté sa célèbre pièce "Harrag Yetmenna" (v£ux d'un émigrant clandestin) qui traite de la problématique du chômage et de l'oppression qui pèsent sur les jeunes tunisiens, pour dire que le peuple n'est désormais pas prêt de se taire.
De son coté, l'écrivain Mustapha Al-Kilani a souligné que l'ancien régime ne s'était pas contenté de réprimer les libertés fondamentales et d'étouffer le vent de démocratie qui souffle en Tunisie, mais avait à dessein éliminé la classe moyenne et causé ainsi sa propre perte. La corruption, l'enrichissement démesuré des proches de l'ex-président déchu et l'extrême pauvreté à laquelle la population a été réduite, sont autant de facteurs ayant alimenté les premières étincelles du soulèvement du peuple tunisien, estime Al-Kilani.
Le critique Mohamed Lotfi Al-Yousfi a, quant à lui, évoqué la relation entre l'intellectuel et le régime tunisiens, marquée par plusieurs mutations précisant que les mouvements sociaux et de gauche activaient avec force sous le règne de feu Lahbib Bourguiba et la grande majorité des écrivains et intellectuels s'était réunie sous la bannière de l'opposition.
L'avènement de Zine El Abidine Ben Ali au pouvoir a grandement influé sur la scène politique tunisienne en drainant les intellectuels, tous courants confondus, autours du parti au pouvoir, a-t-il rappelé.
Pour sa part, l'auteur compositeur Lotfi Bouchenak a souligné avoir exprimé, à travers ses œuvres, les aspirations du peuple tunisien à la liberté précisant que le rôle premier de l'artiste était de soutenir le peuple et de dire ses aspirations et ses rêves.
L'artiste Sania Moubarak s'est enorgueillie d'être tunisienne et de faire partie de ce peuple qui a su briser le silence pour exprimer ses aspirations à l'équité sociale et à la consécration des acquis de la Révolution du Jasmin à la gloire de ses martyrs.
L'actrice tunisienne, Sanaa Youssef, a pour sa part souhaité que le peuple tunisien dépasse cette conjoncture et engage la reconstruction du pays dans le cadre des libertés fondamentales. L'artiste Hind Sabri s'est rappelée comment son nom a été utilisé, sans qu'elle puisse faire quelque chose, dans des communiqués politiques appelant à la candidature du président déchu Ben Ali a un cinquième mandat.
Le critique et romancier tunisien Faouzi Dimaci estime quant à lui que le soulèvement du peuple tunisien a commencé avec des revendications sociales et a abouti à des revendications politiques. Il a le mérite d'avoir libéré l'intellectuel de sa peur en lui confiant la mission d'empêcher que cette révolution ne soit dévoyée, a-t-il souligné. Pour lui, l'intellectuel est tenu désormais d'imposer le discours de la raison qui sert l'objectif principal de cette révolution, à savoir la consécration des libertés, du pluralisme et de la culture du droit à la différence dans le respect mutuel.
L'écrivain Mohamed Aissa a indiqué qu'au moment où la revendication populaire battait son plein, l'intellectuel observait dans le silence car il était muselé. Aujourd'hui il est appelé à assumer ses responsabilités pour préserver la révolution de tout dérapage.
La poétesse Kheira Boubtane estime de son coté que le poète arabe s'est retrouvé prisonnier d'une vision étriquée, partagé entre les modèles de société occidental et salafiste. Le soulèvement populaire en Tunisie n'a pas seulement conduit au départ du dictateur Ben Ali mais a aussi mis les intellectuels devant une évidence absolue: la prise de conscience collective l'emporte sur la conscience de l'intellectuel, a-t-elle insisté.
Le journaliste tunisien Salah Souici a pour sa part indiqué que des intellectuels intègres ont joué un rôle important dans le soulèvement populaire tunisien et sont aujourd'hui devant un tournant décisif dans l'histoire de la nation arabe tout entière, se disant convaincu qu'il s'agissait aujourd'hui pour les intellectuels tunisiens de vaincre la peur et contribuer à la construction d'un avenir meilleur.


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