Reporters sans Frontières (RSF) s'est dit choquée par les violences qui auraient été commises par les partisans du président Moubarak lors d'affrontements mercredi au Caire entre partisans et adversaires du président égyptien. "Rsf (est) choquée et condamne sans appel les violences commises par les partisans du président Moubarak, auxquels se seraient mêlés des policiers en civil, contre plusieurs journalistes de la BBC, d'Al-Jazeera, de CNN, d'Alarabiya et d'ABC News, lors des heurts opposant les manifestants demandant la démission du président égyptien et ses partisans, Place El-Tahrir, dans le centre du Caire, mercredi 2 février 2010", s'est indigné l'Ong, basée à Paris. "Venus couvrir les événements en Egypte, plusieurs d'entre eux ont été directement pris à partie par des partisans du chef de l'Etat et par des policiers infiltrés. Ils ont été frappés et leur matériel volé", a déploré l'Ong. "Nous demandons à la communauté internationale de réagir avec force contre ces débordements. Nous rappelons à l'Etat égyptien ses responsabilités quant à l'application de la loi et au rétablissement urgent de la sécurité pour tous, y compris pour les professionnels des médias", a affirmé Jean-François Julliard, secrétaire général de l'ong. Selon lui, plusieurs journalistes, qui ont demandé à ne pas être nommés par peur des représailles, ont témoigné sur les incidents : "Dès qu'ils voient une caméra, ils se jettent dessus", a relaté un journaliste visé par des jets de pierres pendant les manifestations. Un autre a raconté avoir reçu des coups de pieds, sa caméra lui a été arrachée des mains.