Le président égyptien Hosni Moubarak ne tient pas ses engagements de combattre les atteintes à la liberté de la presse, estime l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF). Chaque année, Hosni Moubarak affirme que l'Etat égyptien cessera de s'en prendre systématiquement aux journalistes, écrit RSF dans un communiqué publié à Paris, et chaque année, les violations à leur encontre se font plus nombreuses. Il est plus que temps que le chef de l'Etat tienne ses promesses et mette en application les réformes sur la dépénalisation des délits de presse qu'il avait annoncées en 2004, indique RSF, rappelant les cas de Mohamed Abdelatif et Manal Lachine, journalistes du quotidien indépendant Al Fajr, condamnés le 14 décembre à 6 et 4 ans d'emprisonnement, ainsi qu'à des amendes. L'organisation de Robert Ménard évoque également le cas de Mouna el Tawahi, chroniqueuse pour le quotidien londonien Asharq Al Awsat, convoquée par la sécurité d'Etat pour être interrogée sur son travail en Egypte depuis les présidentielles et les législatives, qui ont mis à nu le verrouillage de Moubarak. D. B.