Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) (section d'Alger) a organisé dimanche un sit-in au niveau du centre hospitalo-universitaire (CHU) Mustapha-Pacha dans le cadre de la grève illimitée entamée le 8 février. Les paramédicaux de la section d'Alger du SAP participant à ce sit-in réclament la promulgation du statut particulier des paramédicaux, leur classification dans la catégorie 11 A, l'intégration de la formation paramédicale dans le système LMD (Licence-master-doctorat) et la réintégration de 6 paramédicaux suspendus pour avoir participé au mouvement de protestation. Les protestataires ont menacé de présenter une "démission collective" si leurs revendications "légitimes" ne sont pas satisfaites par le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière. Ils ont exprimé, à travers leurs slogans, leur attachement à ces revendications qui sont à même de réhabiliter cette profession qui constitue le "pilier" du secteur, selon eux. Les paramédicaux ont aussi appelé à mettre l'accent sur la formation en raison, ont-ils dit, du "faible" niveau des paramédicaux qui rejoignent le secteur ces dernières années au moment où l'utilisation d'équipements médicaux de pointe requiert de hautes compétences. A cette occasion, le secrétaire général du SAP, Ghachi Lounès, a affirmé que ce mouvement de protestation se poursuivra lundi au niveau du CHU Lamine Debaghine (Bab El-Oued). Le corps des paramédicaux "demeure attaché à ses revendications", a rappelé M. Ghachi, réitérant la disponibilité du syndicat à "dialoguer" avec le ministère de la santé autour des revendications, objet de la grève ouverte. "Tout dépend du ministère qui doit ouvrir la voie du dialogue", a-t-il estimé, soulignant qu'il "n'a pas reçu d'invitation directe au dialogue" de la part de la tutelle. Le secrétaire de wilaya du syndicat chargé de l'organique, Ahmed Belhadj, a affirmé que les paramédicaux du secteur public revendiquaient "un statut qui préserve leur dignité", outre "leur intégration au système LMD", précisant qu'"ils ne renonceront pas à leurs revendications". Ils continuent à assurer "le service minimum depuis le début de cette grève", a-t-il ajouté. Le secrétaire général de la section syndicale du Centre de lutte contre le cancer Pierre et Marie Curie (CPMC), Hassan Tamourt, a appelé la tutelle à considérer le syndicat "comme partenaire social" qui revendique une formation et une grille de salaires adéquates "pour assurer des prestations de qualité". Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, a affirmé que les préoccupations des paramédicaux avaient été officiellement prises en charge. M. Ould Abbès a assuré que le ministère demeurait "fidèle" à tous ses engagements avec les partenaires sociaux, rappelant qu'il avait déposé à la Fonction publique le nouveau projet de statut avec le LMD et la classification à la catégorie 11. Il a appelé au dialogue et à la concertation, "seuls moyens", a-t-il dit, "à même de permettre de concourir à l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires de la santé publique".