Les gardes communaux ont décidé de poursuivre leur mouvement de protestation, en organisant un sit-in, à la place des martyrs (Alger) jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Une délégation des gardes communaux a été accueillie, lundi, par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Abdelaziz Ziari. Dans une déclaration à la presse, les représentants de cette délégation ont souligné que M. Ziari a indiqué "avoir informé le président de la République de leurs revendications". Des centaines de gardes communaux venus des différentes wilayas du pays se sont rassemblés lundi devant le siège de l'Assemblée populaire nationale (APN), annonçant un sit-in ouvert jusqu'à satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Dans une lettre adressée au président de la République, les protestataires demandent notamment une augmentation de salaires avec effet rétroactif à partir de 2008, à l'instar des autres corps de sécurité. Ils ont également exprimé leur refus de la décision du ministère de l'Intérieur et des collectivités locales concernant leur redéploiement, appelant à l'officialisation du corps et à la promulgation de son statut. Les gardes communaux revendiquent une retraite anticipée avec des indemnités (matérielles et morales), en cas de dissolution de leur corps. Ils demandent également à être armés pour assurer leur protection. Ils réclament en outre, des primes de rendement et de risque avec effet rétroactif à partir de 2008 et une réassurance 24h/24h, à partir de la date de leur installation. L'octroi d'avantages aux gardes communaux en matière de logements, de soins, à l'instar des autres corps de sécurité, comptent également parmi les revendications. Dans une déclaration mercredi à la presse, en marge de la cérémonie d'ouverture de la session de printemps du Conseil de la Nation, M. Ould Kablia a souligné que L'Etat examine actuellement le redéploiement et la réinsertion des gardes communaux, en fonction des compétences et des capacités de chacun. "Il est de notre devoir de prendre en charge et de réhabiliter ce corps qui a participé à la sauvegarde de la Nation et de la République", a souligné le ministre avant d'ajouter que "le redéploiement est devenu nécessaire du fait de l'amélioration de la situation sécuritaire". Le ministre a exprimé "la reconnaissance et la gratitude" de l'Etat pour le "travail gigantesque" accompli par ce corps pour protéger le pays et pour son rôle dans la lutte antiterroriste.